@togoactualite.com – L’Assemblée Nationale Togolaise a adopté un nouveau code du travail le 29 décembre 2020. En Conseil des ministres ce mercredi 24 février 2021, le gouvernement informe avoir examiné les modifications additionnelles apportés à ce code.
Selon le gouvernement, ces modifications qu’il souhaite apporter concernent les conditions et modalités de création des organisations syndicales ainsi qu’à l’exercice du droit de grève et visent le renforcement et la modernisation des relations sociales.
« Ces propositions de modifications visent à promouvoir davantage le dialogue social et l’esprit de compromis au sein des entreprises ou secteurs d’activités. De plus, elles favorisent le développement d’un syndicalisme plus responsable afin de préserver les droits des salariés, l’activité économique et les emplois », lit-on dans le communiqué sanctionnant le Conseil des ministres de ce 24 février.
Tout porte à croire que les derniers évènements concernant le Syndicat des Enseignants du Togo (SET) en sont beaucoup dans cette démarche du Gouvernement.
En effet, il y a quelques semaines, le jeune Syndicat des Enseignants du Togo (SET) demandait au Gouvernement l’application immédiate du statut des Enseignants en vue de leur offrir de meilleures conditions de vie et de travail. Il a lancé des mots d’ordre de grève pour pousser le gouvernement à mettre en application ce statut particulier. Des mots d’ordre qui ont été suivis sur toute l’étendue du territoire. Ce qui n’a pas du tout plu aux autorités qui émettent des doutes sur le statut de ce syndicat.
Le ministre de la fonction publique, Gilbert Bawara relevait la confusion et le doute entourant le statut du SET. Ces doutes ont poussé le ministre de l’administration territoriale à annuler le numéro d’enregistrement du Syndicat.
Dans cette affaire, plusieurs responsables du SET ont été arrêtés et poursuivis par la justice. Ce qui a suscité beaucoup de débat sur les radios et télévisions de la place. Mais, ils ont été finalement libérés et placés sous contrôle judiciaire.
Ces derniers évènements qui ont éclaboussé le secteur de l’éducation ne pousseraient-ils pas le gouvernement à vouloir restreindre la liberté syndicale et le droit à la grève à travers cette modification qu’il souhaite apporter au nouveau code du travail ? Les jours à venir nous situeront beaucoup plus, après l’effectivité de ces modifications concernant les conditions et modalités de création des organisations syndicales ainsi qu’à l’exercice du droit de grève.
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