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A part quelques officiers supérieurs de l’armée et certains activistes zélés qui jouent encore leur survie à travers la personne de Faure, reconnaissons d’emblée que l’écrasante majorité des togolais ne croient plus vraiment en la capacité du fils héritier d’Eyadema à conduire convenablement le bateau Togo.
 
Sans doute par manque de compétence et d’expérience, le fils du feu général et sa bande d’amis s’affirment à la tête de l’Etat par un amateurisme stupéfiant qui interroge tout intellectuel averti.
 
Dans tous les secteurs d’activités et sur la quasi-totalité des sujets de portée nationale, l’on enregistre toujours et immanquablement des ratés ou même des bourdes incroyables qui trahissent à suffisance toutes les carences dont souffrent nos fameux dirigeants.
 
Sans pour autant chercher à s’étendre sur chacun des faits qui marquent ce descriptif dont nous faisons état ici, il nous plait de nous inspirer des incessantes divagations dont Faure Ganssingbé et ses sbires font montre dans la gestion du parti UNIR pour illustrer nos propos.
 
Il est peut-être utile de rappeler, que le fameux parti du fils d’Eyadema a vu le jour le 14 avril 2012 à Atakpamé à la suite d’une prétendue Assemblée des fondateurs, tenue au secret dans la foulée du congrès de la refondation du RPT qui avait eu lieu quelques heures plus tôt à Blitta et qui avait scellé la disparition juridique du parti du feu général à travers une formule confuse de Fusion-Création.
 
L’objectif pour Faure Gnassingbé était sans doute de tracer son propre sillon à travers un nouveau cadre d’expression politique où il allait ratisser large en piochant de gauche à droite, les militants et citoyens utiles et compétents qui avaient du mal à se retrouver dans le RPT d’alors.
 
Même s’il n’a pas de choix que de rester un Gnassingbé, l’héritier d’Eyadema souhaitait tout de même se donner un nouveau visage, ne serait-ce que politique, qui lui permettrait de se démarquer littéralement du RPT classique, de ses barons et de ses casseroles pour alors assoir ses marques personnelles à la tête de l’Etat.
 
Il tenait à tout prix à se dédouaner du lourd tribut laissé par le RPT et son chef qui n’est autre que son père biologique et dont il a gracieusement hérité le fauteuil auquel il s’agrippe farouchement aujourd’hui.
 
Mais que constatons-nous deux ans après la supposée création de l’Union pour la République ? Une curieuse descente aux enfers. Une léthargie et une torpeur ont englué le mort-né de Faure Gnassingbé. De fait, UNIR est devenu une nébuleuse qui n’a ni dirigeants connus, ni stratégie, ni vision, ni charpente.
 
Qui peut objectivement croire que deux ans après sa création, le parti présidentiel n’a toujours pas été capable d’organiser formellement son congrès qui permettrait d’adopter les statuts et règlement intérieur du parti et de lui doter d’une charpente visible et claire susceptible de quadriller l’ensemble des compartiments du pays ? Personne.
 
Et pourtant, jusqu’à ce jour, UNIR reste toujours une coquille vide et les gens continuent d’en parler sans pour autant savoir de quoi il retourne. Le supposé bureau provisoire mis en place ce 14 avril 2012 à Atakpamé est lui-même grippé. Les membres ont du mal à rencontrer la personne du Président provisoire qui n’est autre que le prince-héritier d’Eyadema.
 
Il se joue de tout, dribble tout le monde et ne recourt aux gens que lorsqu’il a réellement besoin d’eux pour une cause précise. C’est donc l’impasse totale, le vide complet.
 
Mais ce qui reste plus que malhonnête, malsain et irresponsable, c’est la manière incongrue avec laquelle, UNIR utilise le patrimoine de l’Etat pour maintenir son existence sur l’échiquier politique.
 
Directeurs généraux et centraux de sociétés d’Etat, cadres de l’administration publique, ressources matérielles et financières de l’Etat sont systématiquement utilisées de force pour assurer une existence pérenne au parti-avorton de Faure Gnassingbé.
 
Chaque cadre de l’administration est tenu au besoin, de regagner sa localité d’origine pour parler de UNIR et de son hypothétique vision s’il tient réellement à son poste de direction ou de responsabilité dans cette administration.
 
Comment peut-on au 21 ème siècle, gérer des hommes lucides avec autant de faiblesses et de tares ? Du coup, plutôt que d’UNIR, le parti de Faure Gnassingbé ne fait que PUNIR au quotidien, les fonctionnaires et cadres de l’administration par ses délirantes exigences qui ne laissent aucun choix à ces derniers.
 
Quel est ce parti ethnocentriste et régionaliste qui ne s’appuie que sur les cadres et fils de chaque milieu pour se faire entendre ? Quel jour un fils ou fille d’Aneho ou de Kpalimé, membre d’UNIR, serait-il en mesure d’aller à Barkouassi ou à Farendè pour parler de ce parti aux populations à la base ?
 
Quelle honte de voir un parti qui hérite de tout, s’empare de tout dans le pays et qui soit autant incapable d’affirmer un minimum d’organisation pour ne s’abriter que derrière une permanente navigation à vue !!!
 
Vraiment, la manière atypique avec laquelle le prince héritier s’efforce de gérer le Togo est tout simplement effarante et symptomatique de son incapacité à gouverner dans les règles de l’art.
 
Dans un pays normal où les intellectuels s’assument réellement et ont effectivement de l’audace et du courage, ces genres de divagations ne sauraient persister longtemps.
 
togoinfos
 

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