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Une réunion du conseil d’administration du groupe bancaire panafricain Ecobank, initialement prévue le mardi 25 février, a été annulée par une injonction d’un tribunal de Lomé, rapporte l’agence Reuters, citant un administrateur de l’établissement. L’injonction prononcée par la justice togolaise fait suite à un recours introduit par un actionnaire individuel auprès d’un tribunal de Lomé, ville qui abrite le siège central de la banque.
 
Cet actionnaire individuel, dont l’identité n’a pas été révélée, a estimé que la tenue d’une réunion du conseil d’administration, une semaine seulement avant l’assemblée générale extraordinaire (AGE) prévue le 3 mars prochain, porte préjudice aux intérêts des petits actionnaires du groupe bancaire.
 
Lors de l’AGE qui se tiendra à Lomé, les actionnaires d’Ecobank devraient se pencher sur l’adoption de réformes visant à améliorer la gouvernance d’Ecobank après les critiques formulées début janvier par la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme des marchés financiers nigérians. Les actionnaires de la banque présente dans 35 pays africains vont aussi mettre en place un nouveau conseil d’administration provisoire composés de sept membres. Les cinq directeurs exécutifs du groupe siègent au conseil d’administration actuel, mais seulement Thierry Tanoh devrait siéger au conseil d’administration provisoire qui aura pour mission de diriger Ecobank jusqu’à la tenue de l’Assemblée générale ordinaire en juin 2014.
 
Selon l’ancien président d’Ecobank, Kolapo Lawson, qui a été poussé à démissionner de son poste en octobre 2013 suite à des accusations de mauvaise gestion, l’annulation de la réunion du conseil d’administration par la justice togolaise a fait baisser momentanément la pression sur le directeur général Thierry Tanoh. M. Lawson a indiqué à Reuters que les pourfendeurs de M. Tanoh voulaient profiter de la tenue d’une réunion du conseil d’administration pour imposer un vote au sujet du mandat de l’actuel directeur général qui figure dans la ligne de mire de plusieurs parties. Cette hypothèse est d’autant plus probable que quatre exécutifs d’Ecobank avaient demandé, dans un courrier adressé au président du conseil d’administration, André Siaka, la démission de M. Tanoh pour résoudre la crise de gouvernance que traverse l’établissement depuis juillet 2013.
 
Certains analystes, cités par l’agence Reuters, se sont par ailleurs étonnés du fait que la tenue du conseil d’administration d’Ecobank puisse être bloquée, suite a une simple plainte d’un actionnaire individuel, estimant que cela constitue en soit une faille en matière de gouvernance pour un groupe bancaire dont l’actionnariat est très éclaté.
 
agence ecofin
 

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