Présent samedi dernier à l’hebdomadaire meeting du FRAC/CST à la plage de Lomé, le président du MRC (Mouvement des Républicains Centristes), Abass Kaboua, également inculpé dans l’affaire des incendies des marchés du Togo, avec interdiction de sortir de Lomé et du Togo, a passé à la tronçonneuse cette décision des juges. « Nous sortirons de Lomé. J’ai déjà averti le doyen des juges d’instruction que là où lui et moi, le seul problème qu’on aura, c’est qu’il va être obligé d’envoyer des agents de sécurité me menotter ».
D’après M. Kaboua, cette décision est « inique et absurde » et a un caractère « politique ». Un avis également partagé par le président de l’ANC, Jean-Pierre Fabre qui trouve derrière la décision des juges « une inculpation politique et que ça n’a rien à voir avec les incendies ». Car pour lui, « on ne peut pas inculper un citoyen normal sur la base des déclarations d’un individu, un individu qui ne me cite même pas comme complice ». Ce qui le conforte dans la logique selon laquelle, c’est une inculpation d’ordre politique, vu que cette inculpation est assortie d’une interdiction de quitter Lomé. A sa suite, Kaboua se justifie par le fait que lui, pendant que lui, en tant que leader politique ne doit pas sortir de Lomé, « UNIR et l’UFC font campagne sur le terrain, ont lancé l’opération de recensement », et qu’on les empêche « d’aller sensibiliser et mobiliser nos militants à s’inscrire sur les listes électorales ».
Il fait savoir que ce serait « mieux qu’on me mette en résidence surveillée ». Il dit vivement attendre le procès dans les jours à venir. Plus prêt que lui a semblé un autre membre du CST, l’avocat Jil-Benoît Afangbédji. « Nous nous préparons pour un éventuel procès », a-t-il révélé.
La question est de savoir ce qu’il en sera au cas où ces leaders politiques et d’organisations de défense des droits de l’Homme viendraient à enfreindre aux interdictions de cette décision. Une mise en résidence surveillée ou une arrestation ?
M.G, Lomé
Telegramme228