manif_07juin2013

 

La grande manifestation annoncée par les regroupements au sein de l’opposition ce vendredi, a été étouffée sans ménagement par les forces de sécurité déployées en grand nombre.
 
Pour protester contre les arrestations et détentions de responsables et militants de l’opposition dans l’affaire des incendies et exiger un dialogue avant la tenue des élections, la Coalition Arc-en-ciel et le Collectif « Sauvons le Togo ont programmé une grande manifestation de protestation à Lomé, ce vendredi 07 juin 2013. Le dispositif mis en place à l’occasion avait tout pour paralyser la circulation dans la capitale. Pas moins de six (06) points de départs repartis sur les principales artères, ont été indiqués aux manifestants pour la marche.
 
Pendant toute la semaine, les leaders des deux regroupements ont intensifié la communication pour battre le rappel des troupe, dans une capitale où se mêlent grogne des travailleurs, des étudiants, des femmes des marchés victimes des incendies ainsi qu’une tension politique alimentée par la poursuite bancale d’un processus électoral très attendu. De quoi provoquer la trouille auprès des autorités déjà échaudées par les démonstrations récentes sur fond de pratiques mystiques.
 
Il n’en faut donc pas plus pour que le Délégué Spécial de la Commune de Lomé, le Général Fogan Adégnon décrète illégalement une interdiction générale et permanente de toute manifestation. Une forfaiture qui se voulait pourtant une mesure corrective d’une interdiction décidée conjointement des les ministre Gilbert Bawara (Administration territoriale) et le Col Yark Damhane (Sécurité). L’opposition décide de braver ces interdictions pour leur caractère illégal.
 
« Nous n’allons pas nous soumettre à ces mesures qui sont totalement illégales. Nous allons manifester jusqu’à ce que le pouvoir ne mette en liberté les détenus Abass Kaboua et Olivier Amah de même que d’autres arrêtés dans l’affaire des incendies », a affirmé Me Raphael Kpanté-Adzaré, président de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH), membre du CST. D’autres leaders comme l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo sont également montés aux créneaux pour insister sur le maintien de la manifestation.
 
Mais en face, le Gouvernement qui pourtant a assuré les Diplomates de laisser faire la manifestation, est resté aussi ferme sur sa position. Tôt dans la matinée de ce vendredi, les éléments des forces de sécurité ont été déployés aux points indiqués pour les départs de la marche, direction palais de la justice où les manifestants devraient dénoncer l’instrumentalisation de l’institution. Si à certains points, le dispositif policier a eu un effet dissuasif, à d’autres, des militants de l’opposition sont sortis pour répondre à l’appel de leurs leaders.
 
En l’absence de ces derniers, les militants se regroupaient à différents lieux attendant l’arrivée des responsables. Mais ils étaient dispersés sans ménagements. Des témoins ont noté beaucoup d’arrestations en particulier dans les rangs des jeunes, ainsi que des blessés. Les forces de sécurité ont encore abondamment fait usage de jets de gaz lacrymogène. Elles n’ont pas hésité à escalader des clôtures des maisons pour y aller opérer des arrestations. Une situation qu’ont déplorée les moniteurs des organisations de défense des droits de l’homme présents sur le terrain.
 
Pour l’instant, aucun appel à manifester demain n’a été lancé par l’opposition. Mais selon les responsables, les manifestations vont se poursuivre jusqu’à l’obtention des revendications de l’opposition. A noter que les responsables de l’Union pour la République (UNIR) de Faure Gnassingbé, multiplient les réunions sur l’ensemble du territoire, dans la perspective des prochaines élections.
 
koaci
 

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