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Trois mois, c’est le temps attendu par les autorités togolaises pour rendre public le rapport sur les incendies. Un scenario confié au Procureur de la République Essolissam Poyodi.

Les Togolais ont attendu depuis trois (03) mois le rapport des deux experts français sur les incendies. Ce rapport demandé par les autorités togolaises au-lendemain des incendies des marchés à Kara et Lomé, étaient destinés à élucider l’origine, la matière utilisée et le mode opératoire des pyromanes. Le mercredi 24 avril 2013, ce sont deux rapports qui ont été produits devant la presse par le Procureur de la République, Essolissam Poyodi.

Selon ce magistrat principal acteur de l’inculpation en cascade de responsables et militants du Collectif « Sauvons le Togo » suite aux incendies, il existe deux rapports sur les causes des incendies. Un rapport des deux experts français (Hervé Bazin et Major François Deblasi) que le pouvoir a longtemps refusé de rendre public et celui (énigmatique) d’un expert Israélien du nom de Shlomo Maor.

La Nouvelle Société des Phosphates du Togo (NSPT), un des poumons de l’économie togolaise, est dirigée par un israélien. Selon certaines indiscrétions, il s’agit d’un ancien des services de renseignements israélien (Mosad).

Si la piste criminelle des incendies a été retenue par les deux rapports, sur le principal enjeu que constitue la nature de la matière utilisée, celui de l’Israélien tente de brouiller les pistes. En effet, aux premières heures des incendies, les sapeurs pompiers ghanéens dépêchés pour venir au secours avaient indiqué que c’est du Kérosène qui a été utilisé pour mettre à feu le grand marché de Lomé.

Sur la nature du liquide utilisé, les experts français également soulignent qu’il s’agit d’un produit de type « kérosène » alors que l’expert israélien indique avoir constaté des vapeurs de benzène/essence. On se rappelle par ailleurs qu’au lendemain des incendies, une perquisition au siège de l’ANC de Jean-Pierre Fabre a abouti à la découverte de cocktails Molotov. Mais aucun des deux rapports n’a évoqué la présence de taisons de bouteilles dans leur rapport

Quant au Kérosène, il s’agit d’un produit hautement inflammable et rare, qui n’est pas accessible à tous. Mieux, le nom d’un responsable d’une structure aéroportuaire est évoqué dans les indiscrétions comme étant de l’équipe qui a commandité les incendies dans le but de décapiter l’opposition. Une hypothèse qui a accru la curiosité des togolais en général et principalement des responsables de l’opposition sur le contenu du rapport des deux experts français.

Sur le cas du marché d’Adidogomé où les deux experts sont intervenus également à la différence de l’Israélien, ils ont cependant indiqué que l’analyse de l’échantillon prélevé sur le sol a permis de mettre en évidence une essence pour automobile et que la présence de plusieurs dispositifs de mise de feu associés à ce type d’accélérant, c’est-à-dire l’essence pour automobile permet d’associer la cause du sinistre à une intervention humaine délibérée.

En janvier 2013 s’est produite une série d’incendies de marchés au Togo. Principalement les cas des grands marchés de Kara et celui de Lomé ont créé de l’émoi dans l’opinion. Une trentaine de responsables et militants de l’opposition ont été par la suite arrêtés et inculpés pour « groupement de malfaiteurs », « destruction de biens publics ».

Les Togolais sont désormais de plus en plus nombreux à croire que les auteurs et commanditaires de ces incendies sont dans les rangs du parti au pouvoir.

source : koaci

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