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Tentative de mains basses sur une cargaison de drogue saisie : Pourquoi des privilèges de juridiction au Lieutenant Arizina et pas à l’Adjudant-chef Essielmou, tous deux gendarmes ?
 
Lorsqu’on accuse le Togo de Faure Gnassingbé d’être une plaque tournante de la drogue, les faits remontant à presqu’un an sont là pour l’attester. Suite à une saisie de 10 kilogrammes de cocaïne à l’aéroport international de Lomé, des gendarmes ont cherché à faire mains basses sur la cargaison, mais ont été appréhendés par les agents du SRI. Seulement, au lieu que la loi s’applique dans sa totalité, on assiste depuis bientôt un an à une justice de deux poids deux mesures, comme c’est souvent le cas. L’actuel ministre de la Justice saura-t-il faire prévaloir le droit pour qu’au crépuscule de son mandat, il parte dans la dignité ?
 
Il est vrai qu’en décembre prochain, il y aura un an que l’affaire des 10 kg de cocaïne est sur le tapis et a mis aux prises des civils d’autres nationalités et des gendarmes togolais. Quels sont les tenants et les aboutissants de cette affaire ?
 
A en croire une source bien renseignée, un paquet de 10 kg de cocaïne aurait été saisi à l’Aéroport international Gnassingbé Eyadéma (AIGE) il y a onze mois. Un Angolais et un Nigérian en transit seraient surpris avec de la cocaïne. Une fois les convoyeurs arrêtés, la drogue, au lieu de suivre le circuit déterminé par la procédure requise, aurait pris la direction du domicile du Lieutenant Arizina, gendarme à l’aéroport et qui aurait opéré la saisie. Une semaine plus tard, le « colis » serait convoyé par le Lieutenant vers le rond-point du port où un de ses adjoints, l’Adjudant-chef Essielmou Kossi l’aurait réceptionné. De là, direction rond-point de l’ancien hôtel de la Paix où l’Adjudant-chef l’aurait confié au sieur Tolla qui posséderait le double de la clé d’un véhicule appartenant au nommé Victor Placo, stationné non loin de la frontière. Et ce serait alors qu’il finissait de déposer le colis dans le coffre du véhicule, qu’il a été arrêté par les agents du Service de Recherche et Investigation (SRI) de la gendarmerie. Cuisiné, il se serait exécuté en contactant le sieur Victor Placo qui attendrait le signal en se récréant dans un bar situé en bordure de la plage. Rassuré, ce dernier a rallié le lieu de rendez-vous, et pendant qu’il voulait reprendre le volant de la voiture, il aurait aussi été interpellé. La main dans le sac.
 
La première conclusion à tirer serait que tout ce beau monde soit présenté à un juge d’instruction, déposé à la prison civile de Lomé, et que très vite, un jugement vienne situer les responsabilités. Mais des quatre inculpés, seul trois ont été déposés, et en décembre prochain, ils boucleront un an de détention. Et le quatrième, le Lieutenant Arizina ? Il serait en détention quelque part, nous a-t-on dit. Où précisément ? Mystère. Des indiscrétions, sa famille l’aurait également cherché, en vain, surtout que les autres étaient déférés à la prison civile de Lomé.
 
Selon une source judiciaire que nous avons approchée, les gendarmes qui sont avant tout aussi des officiers de police judiciaire (OPJ) bénéficient des privilèges de juridiction. Étant donné qu’ils sont des OPJ, ils ne doivent pas être jugés par leurs pairs OPJ. Aussi un magistrat désigné par le président de la Cour d’d’Appel est-il chargé de reprendre toute l’enquête déjà entreprise. En plus, les gendarmes étant aussi considérés comme des militaires pour avoir suivi leur formation, doivent purger les peines disciplinaires prévues par ce corps de militaires. Seulement, la loi doit être impartiale.
 
En rapportant le problème sur le terrain du syllogisme, le Lieutenant Arizina et l’Adjudant-chef Essielmou Kossi sont tous deux des gendarmes. Or, les gendarmes bénéficient de privilèges de juridiction, donc le Lieutenant Arizina et l’Adjudant-chef Essielmou Kossi doivent bénéficier de privilèges de juridiction. Mais depuis bientôt un an, seul le Lieutenant tire profit de ces privilèges pendant que l’Adjudant-chef croupit, comme les autres personnes arrêtées, à la prison civile de Lomé !
 
Nous avons eu l’information selon laquelle le réseau démantelé par les agents du SRI ne serait pas à son coup d’essai, parce que des officiers supérieurs seraient derrière et tireraient les ficelles. Qui sont ces officiers supérieurs que les responsables de la Gendarmerie nationale ont tant de mal à arrêter ? A force de ne s’attaquer qu’aux menus fretins, on serait tentés de croire que les agents du SRI seraient trop frileux pour désigner les coupables. Étant donné que rien ne dit que les deux gendarmes aux arrêts passeront aux aveux dans tous les sens du terme.
 
Aujourd’hui, Pius Agbétomey, le ministre en charge de la Justice, qui est un homme du corps, doit mieux connaître que quiconque les privilèges réservés aux OPJ. Il lui revient donc de diligenter une équipe pour déterminer si oui ou non, parmi les quatre prévenus, il existe deux gendarmes. Ce doit être assez facile à déterminer. Il revient également au ministre de vérifier par les moyens qui lui sont propres si la cocaïne saisie est toujours accessible, car des informations font état de ce qu’un autre réseau existerait et dont le but est de présenter une « poudre diluée » lors des audiences. La vraie cocaïne serait destinée à la revente. Et si nous employons le conditionnel, c’est surtout pour susciter l’éveil et mettre en branle une procédure de vérification de toutes ces allégations que nous considérons comme loin d’être mensongères.
 
Le droit, c’est aussi le cas de Kollah Tchosso, du nom de ce Lieutenant de l’armée, accusé d’avoir involontairement tué sa femme et qui passera sa 6è année sans jugement en détention, alors qu’il devrait être relaxé après trois années de privation de liberté. Et quand on se rappelle que le corps de sa femme retrouvé était déjà en état de putréfaction alors qu’il était dit que son corps avait été retrouvé moins de 24h après le crime, on se demande si on doit en rire ou pleurer. A ce jour, son supérieur qui tournait autour de sa femme et qui devrait surtout faire l’objet d’enquête pour des raisons que beaucoup savaient, jouit toujours de liberté. Décidément, le ministre Pius Agbétomey a du pain sur la planche.
 
Source : [26/11/2015] Abbé Faria, Liberté / 27avril.com
 

1 commentaire

  1. Tout ces gendarmes ou qui que ce soient ne sont sont qu’ au service des gnassingné. L’affaire de drogue( cocaine) au Togo n’est qu’une enterprise offshore-Import-Export exclusive au clan gnassingné et ses acolytes libanais. Le clan utilise à cet effet à la fois les elements de l’armée/gendarmerie/police, et de quelques civils notamment Nigerians( dans le passé) nigeriens( de nos jours) et togolais pour faire ecouler le produit en occident et dans bien de pays de la sous region.Qu’il vous vienne à l’esprit l’affaire de saisie de drogue à l’aerport de lomé avec un arriviste menuinier-journaliste et ses premieres declarations lorsqu’il fut apprehendé par les elements de la securité de l’aerport de Lomé.Malgré tous ses hurlements pour chanter à qui veut l’entendre qu’il est en mission pour un certain Mey gnassingbe, le minable-arriviste-menuinier-journaliste croupit toujours en prison sans aucune autre forme de jugement et aucun juge, aucun procureur ne peut lever le petit doigt ni ouvrir sa puante bouche pour demander à ecouter le minable plaisantin Mey gnassingbe, ne ce serait ce qu’à titre de temoin; puisque son nom est cité par l’accusé principal.
    C’est pour vous dire à la fois ce qu’est l’armée togolaise et tous les crimes qu’elle organise et la terreur qu’elle seme dans la population et au profit de qui.
    Donc ne vous fatiguez point, Messieurs les journalistes,le lieutenant Arizina ne sera jamais inquieté à l’instar de bien d’autres comme Mey gnassingbe, un certain colonel tchalla de la gendarmerie, aussi tres actif dans le traffic de la drogue… C’est de la poudre aux yeux ils ont déjà pris leur bouc emissaire qui est le second gendarme tout comme l’arriviste menuisier- journaliste dans l’affaire Mey gnassingné, les vrais responsables seront toujours en liberté sans foi ni pitié leurs envoyés peuvent mourir tranquillement en prison.Ainsi va le Togo à nous legué par le farfelu general son excellence gnassingbe eyadema( applaudissez!!!!!!!!)
    Faites passer le message.

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