La vie reprend petit à petit à Lomé après deux jours de perturbations consécutives aux violents affrontements ayant opposé des manifestants proches du Collectif « Sauvons le Togo (CST)» aux forces de l’ordre. Ces affrontements ce sont produits en marge d’un sit-in organisé par ce collectif d’associations de la société civile et de partis politiques proches de l’opposition pour protester contre les conditions d’organisation des élections législatives et locales d’octobre prochain.
 
Ce matin, la place Déckon, occupée pendant plus de 24 heures par les manifestants du CST connait un début d’affluence. Des commerçants, un peu hésitants attendent encore devant leurs boutiques l’amélioration de la situation sécuritaire dans la ville avant de rouvrir leurs boutiques restées fermées durant plus de 48 heures.
 
Un important détachement des forces de l’ordre et de sécurité est visible tout au long de la route longeant le quartier des affaires de Lomé, place que le collectif coordonné par Me Zeus Ajavon entendait investir et utiliser comme point de départ de la révolution dite « Kpatima (plante médicinale très appréciée par les Togolais) ».
 
Ces forces positionnées au carrefour Déckon de Lomé, sont également visibles en très grand nombre près de l’aéroport international de Lomé endroit où le collectif avait appelé ses partisans à se retrouver en début de matinée de jeudi dans le but de reprendre la contestation contre le pouvoir de Lomé, qualifiée de pouvoir « liberticide » et « réfractaire » à l’organisation d’élections libres et transparentes.
 
Plus loin, au quartier Bè, épicentre des affrontements mardi et mercredi, la tension demeure palpable. Malgré l’omni présence des forces de l’ordre se déplaçant à pied et à véhicule, ici et là, de petits groupes de jeunes se forment, des groupes qui n’hésitent pas à défier les forces de l’ordre en érigeant de nouvelles barricades sur les routes.
 
Le Colonel Yark Damhane, commandant de la Gendarmerie nationale a fait une descente dans ce quartier, réputée proche de l’opposition togolaise demandant aux militants de mettre fin à la contestation et leur promettant en retour, le retrait des forces de l’ordre.
 
Aucun attroupement n’est cependant pas toléré par les policiers et gendarmes en faction dans ce quartier et aux abords du lieu du départ de la manifestation.
 
Les membres du collectif « Sauvons le Togo » ont été discrets au cours de la matinée de ce jeudi. Des affrontements isolés entre les forces de l’ordre et de jeunes manifestants ont été signalés à la mi-journée dans certaines parties de la ville de Lomé.
 
Le CST a appelé le peuple togolais à observer une journée Togo mort ce vendredi.
 
afreepress.info
 

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