Le comité d’action pour le Renouveau CAR est porté disparu de la scène politique depuis le décès de son président fondateur Me Madzi Agboyibo il y a deux ans. Et pour cause, personnes ne veut prendre la lourde charge du premier responsable du parti. Sur incitation et railleries de certains médias, les responsables de ce parti de l’opposition tenteront de sortir de leur profond coma le 27 mars dernier à travers une conférence qui n’avait aucun autre objectif que de peindre en noir tous les efforts du gouvernement depuis l’apparition de la covid19 sur le sol togolais et ses analyses les journalistes.

Qui est le successeur de Me Agboyibo ? Qui est l’actuel numéro un du CAR? Voilà des questions des militants, sympathisants et de la population qui sont jusqu’ici sans réponse deux ans après la disparition du «Bélier noir». Les membres du bureau qui bombaient le torse d’être ici et ça du vivant d’Agboyibo se livrent aujourd’hui à un jeu de cache-cache, personne ne veut prendre la responsabilité. Même simple congrès ce parti connu jadis comme très organisé et doué d’un sens élevé de dialogue, a des difficultés aujourd’hui pour l’organiser. Ainsi pour sauver les ruines du CAR qui risquent de disparaitre définitivement, certains membres du bureau continuent depuis les obsèques de leur patron à faire des pieds et des mains pour tenter de convaincre le fils aîné du défunt à prendre les commandes du parti. Si ce n’est pas pour profiter de ce dernier comme ce fut le cas avec son père, comment ce parti qui se veut légaliste, démocratique et donneur de leçons peut oser parachuter le dernier à sa tête ?

Des tractations qui sont d’ailleurs jusqu’alors veines. Face à tous ces problèmes, les bonnes manières voudraient que le CAR organise son congrès ou du moins une conférence de presse pour situer ses militants et la population. Malheureusement, il a plutôt choisi de battre en brèches tout le mécanisme que l’État togolais a déployé pour non seulement protéger la population contre la menace du coronavirus mais aussi pour soutenir les couches vulnérables éprouvées par la pandémie à travers des programmes «NOVISSI» et autres mesures reconnus et salués mondiale ment. Que reproche au juste le CAR au gouvernement dans la gestion du covid19, si ce n’est une pure diversion au moment où le Togo est classée meilleur dans la sous-région en la matière?

 L’autre hic, c’est lorsque le CAR qui est l’un des partis politiques de l’opposition qui ont revendiqué pendant plusieurs années la décentralisation et qui a pris part aux municipales aujourd’hui s’oppose aux régionales qui sont une suite logique de la décentralisation tant souhaitée par ce parti. Le comble, c’est le même CAR qui accusait en 2012 le gouvernement d’avoir peur de perdre les élections municipales, régionales et sénatoriales si jamais il les organisait. S’il y avait la peur, a-t-elle finalement changé de camp ? Ou si c’était vraiment le timing de la tenue des élections et la vie chère qui préoccupent réellement ces frondeurs, pourquoi ne pas rester dans le Cadre Permanent de Concertation (CPC) que dirige actuellement un opposant pour continuer de plaider pour sa cause ? Surtout que le président du CPC, Géry Taama a déclaré samedi dernier dans une émission sur Taxi FM que le CPC prend en compte toutes préoccupations des uns et des autres pour le bien être de la population. A en croire certains politologues sur cette sortie médiatique du CAR, ce parti ne peut rien faire d’autre que de s’attaquer aux pouvoirs à tort et à travers du moment où sa base électorale est totalement à l’agonie et dans l’incapacité de gagner un seul siège. C’est par ailleurs ce qui explique ses appels à la résistance face à ce qu’il qualifie d’oppression du pouvoir pour, disent les responsables du parti, sauver la République en péril et créer les conditions de la refondation. Ces tapages médiatiques déjà entendues qui ne visent autre chose que de se faire une santé politique ne font ni chaud ni froid aux Togolais, vu leur maturité politique. L’autre cible des responsables du CAR, c’est les professionnels des médias pour leur franc-parler.

En effet, pour les messagers de ce parti, les journalistes sont achetés par le pouvoir qui les a mis dans sa poche. « Et personne ne dit rien de bon. Vous les journalistes vous ne parlez pas, vous êtes comme achetés. Ils vous ont mis dans leur poche et dans les émissions sur les médias vous vous contentez seulement de dire le gouvernement fait des efforts mais beaucoup reste à faire alors qu’ils font absolument rien!», vociférait Jean Kissi le potentiel dauphin de feu Agboyibo tombé en disgrâce, au micro des journalistes. Il va sans dire que le Secrétaire Général du CAR, confond le journalisme et l’activisme politique.

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