Kpatcha Gnassingbé, demi-frère du président de la République togolaise Faure Gnassingbé a demandé pardon à toute la nation togolaise pour ce qu’il a pu faire de mal contre elle. Cette demande de pardon a été faite samedi dans la soirée, à la faveur d’un élément vidéo diffusé par la télévision nationale.
 
Dans cette vidéo, le député de la Kozah apparaît amaigri, assis devant la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) de Mgr Nicodème Barrigah, pour donner sa version des faits des événements d’avril 2005 qui ont fait plus de 500 morts, selon un rapport de l’ONU.
 
L’ancien ministre de la Défense a profité de son passage devant la CVJR pour apporter sa part de vérité sur les « allégations formulées contre sa personne dans les événements de 2005 ». Il a aussi plaidé auprès du président de la CVJR, Mgr Nicodème Barrigah, pour un rapprochement entre son frère, Faure Gnassingbé et lui-même « en vue du retour de l’unité et de la concorde au sein de la famille Gnassingbé ».
 
« On m’accuse d’être l’instigateur des événements à Bè où malheureusement il y a eu plus de 500 morts. On m’a dit que des gens sont allés dire qu’ils m’ont vu à Bè. Je n’ai jamais formé de milices qu’on a envoyées à Bè.
 
Je sais que l’armée est partie à Bè pour le maintien d’ordre. Mais il y a eu des dérapages. A cette époque je n’étais même pas ministre de la Défense. Donc je ne sais pas qui a donné les ordres à l’armée. Je ne suis mêlé ni de près ni de loin aux massacres de Bè. J’ai appris que les gens s’amusaient à me porter le chapeau et vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis content d’être devant vous aujourd’hui parce que c’est pour l’histoire, c’est pour demain que je fais cela », a laissé entendre le député qui reconnait néanmoins avoir joué un rôle déterminant dans la prise du pouvoir de Faure Gnassingbé en 2005.
 
« Je reconnais effectivement qu’après le décès du père de la nation, j’ai demandé aux officiers à l’époque de faire allégeance à mon frère le président parce qu’au sein de cette armée, il y a de petits groupes ethniques et il fallait absolument éviter le pire. Si j’ai mal fait, je présente mes excuses mais je sais qu’il fallait vite aller pour éviter le chao. C’est cette raison qui m’a poussé à demander aux généraux et aux officiers supérieurs de faire allégeance à mon frère », a-t-il martelé.
 
« Peut-être que j’ai offensé certaines personnes durant ces moments. C’est le lieu pour moi de demander pardon au peuple togolais. Il faut un pardon très sincère. J’aimerai que toutes les filles et tous les fils de ce pays se pardonnent. Il faut oublier les rancunes, la haine pour que tout le monde puisse se retrouver », a-t-il plaidé.
 
D’après le député de la Kozah, l’incendie de l’Institut Goethe de Lomé en 2005, avait été l’œuvre du Colonel Kadanga, commandant des Forces d’intervention rapide (FIR). « Je n’étais pas au courant de la casse de l’Institut Goethe, c’est après tout que j’ai appris que les opérations ont été dirigées par le Colonel Kadanga, des journaux en ont parlé », a révélé Kpatcha Gnassingbé.
 
afreepress.info
 

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