Les trois responsables du Collectif « Sauvons le Togo » passeront la nuit dans les locaux de la gendarmerie après leur audition. On ignore toujours cependant, les charges retenues contre eux.
 
Tour à tour, Me Zeus Ajavon, Coordinateur du Collectif « Sauvons le Togo », Me Jil-Benoït Afangbédji et Me Raphael Kpanté-Adzaré président de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH) ont été auditionnés ce samedi par le capitaine Akakpo. Des auditions qui ont pris fin tard vers 19 heures. Aucune charge ne leur a été signifiée. Mais visiblement, les trois responsables du CST vont passer la nuit à la gendarmerie. « On nous dit que Faure Gnassingbé se concerte avec certains de ses ministres et une décision est attendue », nous a confié un responsables en liberté.
 
Contacté par des avocats, des magistrats du parquet disent ne pas savoir ce qui se passe. « Aucune procédure n’a pas engagée par le ministère public qui d’ailleurs n’a pas été saisi », aurait confié un magistrat. Comme dans l’affaire Kpatcha Gnassingbé, on s’achemine vers une pantalonnade procédurière pour condamner les trois avocats, par ailleurs défenseurs des droits de l’homme. Les trois autres responsables du Collectif dont les journalistes qui se sont rendus à la gendarmerie par solidarité avec les trois avocats, sont sommés de quitter les lieux. « Tout ceci vise à décapiter le CST pour étouffer les légitimes revendications populaires en faveur d’élections démocratiques », analyse un observateur.
Les trois avocats ont reçu lors de leur audition, la visite de responsables du Front des Associations pour la Sauvegarde de la Démocratie (FRONT-Sage), dont Me Jean Dégli. La responsable du Bureau du Haut Commissariat des Droits de l’Homme (HCDH) des Nations-Unies à Lomé, Mme Igé Olatokunbo critiquée ces derniers temps pour ses positions en faveur du pouvoir, est également allée aux nouvelles à la gendarmerie accompagnée de certains de ses collaborateurs.
 

 
Il a été noté des mouvements d’humeur de quelques jeunes en ville. Même tard dans la nuit, d’autres étaient encore massés aux environs de la gendarmerie pour s’enquérir du sort des responsables du CST. La situation est très tendue. « Nous maintenons les manifestations prévues pour la semaine prochaine ; Nous allons même les durcir », a indiqué Patrick Lawson de l’ANC qui a explique que le CST avait envisagé un moment de revoir son agenda pour épargné les jours d’examen.
 
« Il convient de souligner que les trois avocats n’ont jamais eu de convocation. Ils ont juste été appelés au téléphone par le capitaine Akakpo et s’y sont rendus par courtoisie. Alors, de quoi s’agit –il ? S’il s’agit juste de recueillir des informations on doit les libérer une fois le pv signé. Ce que fait le pouvoir est risqué parce qu’il va contraindre tous les responsables des organisations de la société civile et des partis politiques à aller se constituer prisonniers politiques », avertit le 1er Vice-président de l’ANC.
 
koaci.com
 

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