Après Kpatcha Gnassingbé et Bertin Agba à qui on prêtait des ambitions présidentielles, c’est au tour de Pascal Bodjona de payer pour ses ambitions soupçonnées par les « sécurocrates » autour de Faure Gnassingbé.
 
A peine démis de ses charges de Ministre de l’Administration territoriale au profit de Gilbert Bawara, que Pascal Bodjona va devoir se présenter ce vendredi 10 août devant le juge.
 
L’ancien Directeur de cabinet et homme à tout faire de Faure Gnassingbé, devra répondre en qualité de témoin, dans l’affaire officiellement présentée comme un contentieux entre l’homme d’affaire émirati Youssef Al Abass et son partenaire togolais Sow Bertin Agba, qui croupit depuis un peu plus d’un an en prison dans cette affaire. Récemment, la Cour Suprême a pris un arrêt pour ordonner une libération provisoire du PDG de OPS Sécurité, contre payement de 150 millions F CFA. Un arrêt dont l’exécution a été bloquée à ce jour.
 
« Du statut de témoin, Pascal Bodjona pourrait très vite être inculpé et déposé à la prison civile de Lomé », confie une source proche du dossier à KOACI.COM. Selon la même source, une réunion entre le Procureur Général près la Cour d’Appel de Lomé, certains magistrats et les « sécuricrates » autour de Faure Gnassingbé, aurait eu lieu à la Présidence de la République, le lundi 06 août dernier, pour décider du scenario. Une sourde rivalité oppose, le Directeur Général de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) le Col Massina Yotroféï et le ministre « Grand Format ». « J’ai déjà, dans cette affaire, fait mon témoignage que j’ai transmis par le biais d’un officier de la police judiciaire », confiait récemment à koaci-Lomé, Pascal Bodjona.
 
Selon certaines indiscrétions KOACI.COM apprend que Pascal Bodjona et l’homme d’affaires Sow bertin Agba, seraient soupçonnés d’avoir des ambitions présidentielles. Faure Gnassingbé en aurait été convaincu par une inscription du PDG de OPS, à la Sorbonne. Officieusement, on reprocherait à Pascal Bodjona, d’avoir poussé le Chef de l’Etat à recevoir l’homme d’affaire émirati en audience, ceci dans le but de donner plus de chances à l’arnaque dont il sera victime. Un juge de la Cour d’Appel de Lomé avait déjà émis le souhait d’écouter dans cette affaire, Pascal Bodjona. Mais cela n’a pu se réaliser parce que l’autorisation du Président de la République, requise comme préalable à une audition d’un ministre en fonction, n’a jamais été délivrée. Maintenant qu’il n’est plus ministre, rien ne s’oppose à son audition.
 
L’arrêt de la Cour Suprême ordonnant la libération provisoire de Sow Bertin Agba, avait également tranché à propos de qui pouvait écouter un ministre en fonction.
 
Selon l’arrêt, cela revient au président de la Cour d’Appel. Mais ce vendredi, malgré que Pascal Bodjona ne soit plus ministre en fonction, c’est bien devant de président de la juridiction de second degré, qu’il va devoir répondre. Un nouvel épisode dans l’imbroglio togolais, qui visiblement se joue sur fond d’obsession de conservation du pouvoir.
 
 
koaci.com
 

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