C’est vrai que dans la normalité des choses, ce n’est pas un pays qui est désigné comme tel, mais bien des personnes dont la présence n’est plus désirée sur un territoire. Seulement, lorsque les cas commencent à faire beaucoup, on doit se demander si ce sont les personnes qui constituent le problème ou si c’est bien le pays qui les renvoie.
 
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A moins d’une « clémence présidentielle » de Faure Gnassingbé –chose rarissime sur la terre de nos aïeux-, l’actuel directeur général de la société BB Lomé doit se trouver d’autres cieux avant la fin de ce mois. Rassurez-vous, ce n’est pas pour quelque atteinte à la sûreté de l’Etat togolais. Simplement, le directeur général aurait eu le culot (ou plutôt le courage) de dire à notre cher président que son entourage le mène en bateau. Une vérité que celui-ci n’aurait pas digérée, même si dans la droite ligne de cet évènement, le ministre des finances a été débarqué. Donc le gouvernement aurait signifié à celui qui a dit cette vérité de quitter le pays. Seulement ce gouvernement n’est pas à son cou d’essai.
 
Il y a eu le responsable de l’association Mitronunya dont la présence était devenue insupportable pour nos autorités. On l’accuserait de dévier les objectifs de son association pour des fins politiques. C’est ainsi que l’homme a été prié de quitter le Togo. Mais avant lui, il y a eu aussi le cas du responsable du projet Pascrena. Des raisons tirées par les cheveux ont permis aux mêmes autorités de dégager celui qui n’avait pas la langue dans sa poche. Et la liste n’est pas finie.
 
Nous avions annoncé que le Représentant résidant du Fonds monétaire international allait être prié de quitter le Togo l’année dernière, parce qu’il cherchait trop à voir dans les finances d’un certain ministre au front fuyant qui avait la rigueur sélective. Beaucoup avaient trouvé l’article trop osé, mais au final, à la date exacte, la mission qui devrait acter le départ du FMI, était effectivement arrivée et l’homme est vraiment parti. Pour un petit pays comme le nôtre, c’est trop pour ne pas appeler à des interrogations. Au vu des divers horizons dont proviennent tous ceux qui ont été priés de quitter ce pays qui, au demeurant, n’a rien d’attrayant, surtout du point de vue politique, on se demande aujourd’hui qui, de ces étrangers ou du pays même, est « non grata ». Car un pays normal ne congédie pas comme ça. A moins que ses autorités n’aient des choses à se reprocher. Tenez aujourd’hui, ce ministre qui faisait la pluie et le beau temps avec les finances, se retrouve où ? Alors…
 
Source : Liberté
 

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