La Banque mondiale a annoncé le 27 août dernier la suspension de la publication du rapport DB 2021 des faits  d’irrégularités concernant des modifications apportées aux données des rapports Doing Business 2018 et 2020. Annonce inédite a provoqué une vague de réactions au sein de l’opinion.  Naturellement, l’on a en mémoire tout le folklore qui a suivi la publication du dernier au Togo avec des célébrations en grande pompe des fameux progrès réalisés par le pays de Faure Gnassingbé où le Togo a été classé parmi les pays les plus réformateurs du monde. Le  Togo a  gagné  40 places lors du dernier classement de Doing business qui a fait de lui le 1er et 3ème pays réformateur en Afrique et dans le monde. Ces chiffres ont laissé dubitatif plus d’un. La réalité sur le terrain est tout autre.

Dans la polémique, Sandra Ablamba Johnson, Ministre Déléguée, Conseillère du Président de la République en Charge de l’Amélioration du Climat des Affaires a vite fait de prendre la parole pour botter en touche tous les commentaires qui se font ici et là, affirmant à qui veut l’entendre que le Togo n’est pas concerné par les pays touchés par les irrégularités. Dont acte ! Mais selon certaines sources, bien que le nom du Togo ne soit pas sur la liste, il se passe des choses inimaginables dans la réalisation de cette fameuse enquête avec des soupçons de corruptions  au plus haut sommet de l’Etat.

« La Banque a évidemment bien précisé dans son communiqué les raisons fondamentales de cette suspension. D’ailleurs, elle a notifié aux pays concernés les irrégularités constatées,  lesquelles sont plus d’ordres méthodologiques. Les quatre pays cités sont la Chine, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Azerbaïdjan. Quant à notre pays le Togo, aucune notification n’a été faite. C’est le lieu ici de préciser que le Togo n’est en rien concerné par le sujet et que la liste des pays concernés est disponible sur le site officiel de la Banque Mondiale, consultable par tous. Je rappelle, en outre, que c’est la première fois en 17 ans d’existence que la publication du rapport Doing Business est suspendue. Au fil des années, cette étude était devenue un outil de référence pour les investisseurs à travers le monde, mais aussi un objet de critiques permettant aux pays d’améliorer leur climat d’affaires. Ainsi le Togo, à l’instar d’autres pays de la sous-région, notamment l’île Maurice et Rwanda, respectivement 13ème et 38ème dans l’édition 2020, fait cas d’école », a-t-elle déclaré.

Mais c’est sur Twitter que le débat a été plus intéressant. En effet, la ministre a été remise à sa place par l’homme politique togolais Nathaniel Olympio « Qu’importe?!? Vous en êtes sûre? Pourquoi avoir fait tant de boucan sur vos fameuses performances Doing Business? Quelle Incohérence! La #BM désavoue son propre rapport. Tout le contenu devient sans valeur. Pauvre #PND qui sombre. Revoyez votre copie. Commencez par la #Démocratie », a répliqué le président du parti des Togolais. Ce dernier a manifestement dit tout haut ce que bon nombres de ses compatriotes pensent tout bas.

La Rédaction/ Togoactualite

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