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© togoactualite – Les ouvriers togolais travaillant sur le chantier de l’Hôtel du 2 février, Hôtel inscrit sur la liste des établissements hôteliers retenus pour abriter une grande partie des participants au sommet de l’Union Africaine sur la sécurité maritime, observent depuis hier une cessation de travail. Ce mouvement d’humeur est la suite logique de l’injustice qui sévit sur le chantier en ce qui concerne le traitement salarial.
 
Ces ouvriers togolais ne s’entendent pas depuis plusieurs mois avec leurs employés, qui selon les ouvriers rencontrés sur le chantier, privilégient les travailleurs expatriés au détriment des locaux sur le plan salarial. Une injustice qui vaut la peine d’être dénoncée, sont-ils unanimes à reconnaître. S’ils en sont arrivés là aujourd’hui, ont-ils fait avoir, c’est parce que toutes les tentatives de s’entendre avec leurs employés pour corriger le tir n’ont rien donné. « Moi, je suis peintre. Et on me paie 3 000F par jour. Mais les peintres que nous sommes, nous nous sommes rendus compte que le travail abattu sur le site dépasse ce qu’on nous paie. Nous avons plusieurs fois discuté de cela avec nos patrons mais ceux-ci nous ont dit qu’ils ne sont que des sous-traitant et qu’ils ne peuvent rien. Aujourd’hui nous avons décidé de cesser le travail pour protester contre cette injustice », a déclaré avec amertume l’un des nombreux peintres qui travaillent sur le chantier.
 
Un autre, skymeur de son état, s’insurge contre l’écart constaté au niveau des salaires, que vous soyez expatrié ou autochtone et dénonce cette politique de deux poids deux mesures appliquée par les responsables « Chaque fin du mois on peut prélever 10.000F ou 12.000F ou encore 15.000F sur le salaire d’un ouvrier sans raison valable. (…) Les étrangers Sud-Africains et Mozambicains qui font le même travail que nous, perçoivent plus que nous », a-t-il regretté, avant de préciser, « les Sud-Africains embauchés comme eux dans les travaux de réfection, sont quant à eux bien rémunérés et sont à 15.000F par jour alors que les Togolais perçoivent 3 000F pour certains et 8 000F pour d’autres ».
 
Ce mouvement de débrayage s’observe au lendemain de la visite du chantier le vendredi dernier par le Premier Ministre Selom Klassou accompagné du Président de l’Assemblée nationale Dama Dramani. A la suite de leur visite, ils ont exprimé leur satisfaction de voir les travaux évoluer normalement. Vivement qu’ils prêtent une oreille attentive à ces ouvriers pour que très rapidement une issue heureuse soit reversée à leurs doléances pour que les travaux reprennent et pour que le joyau soit opérationnel en temps.
 
Il faut rappeler qu’entièrement rénover, l’Hôtel 2 février s’appellera le Radison Blu 2 février et servira de cadre pour les travaux du Sommet International de l’Union Africaine sur la sécurité et la sureté maritime et le développement en Afrique qui se tiendra du 5 au 7 novembre prochain à Lomé.
Kiki Amegah-Wovoé
 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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