Remous au port de Lomé

 
L’économie togolaise a encore du chemin à faire pour sortir des sentiers battus de la corruption et des prélèvements illégaux. Il n’est plus un secret pour personne que l’Etat togolais a du mal à produire des richesses, ce qui oblige la majorité des citoyens à se tourner vers le secteur informel. Mais là encore, la présence de l’Etat, ou du moins de ses agents se fait de plus en plus écrasante sur les épaules des opérateurs économiques et des commerçants. « Chaque jour qui passe, on a de nouvelles taxes et des impôts à n’en plus finir », se plaignait récemment un commerçant.
 
Justement, c’est ce problème de multiplicité de taxes et de droits de douanes qui a failli mettre le feu hier au parc « Tp3 » situé au Port autonome de Lomé. En effet, ce parca été le théâtre d’importants mouvements d’humeur qui ont paralysé pendant plusieurs heures les activités en ce lieu très visité.
 
Il était difficile de se frayer un chemin au milieu de la foule compacte qui y manifestait. « Tant qu’une solution ne sera pas trouvée, personne ne sort ni ne rentre », menaçaient un groupe de jeunes manifestatnts qui avaient pris le contrôle du portail donnant accès au parc.
 
. Sont mis en cause, les agents des services des douanes qui officient à cet endroit. Les opérateurs économiques leur reprochent les multiples taxes et droits de douane qu’ils ont crées artificiellement, visiblement sans l’accord de leur hiérarchie, dans le seul but de ponctionner les importateurs. Un seul article, pestent ces derniers, est désormais soumis à deux voire trois droits de douanes, plombant fortement les chiffres d’affaires. « Les marchandises sont dédouanées dès leur sortie du Port, témoigne « Aladji Qui dit mieux ». Arrivées au parc, elles sont sorties des voitures où elles sont entreposées et dédouanées de nouveau ; et enfin, lorsqu’elles sont vendues elles subissent, avant leur sortie du parc, un autre dédouanement ».
 
De l’avis des importateurs, ce système n’est basé sur aucune règle douanière. « Nous sommes parfois obligés de payer des droits qui vont parfois de huit cent (800) mille à deux (02) millions de Fcfa », se plaignent ceux-ci. C’est un véritable sabotage de l’économie nationale, soutiennent les importateurs qui pensent que « tout cela est un système opaque mis en place par un groupe d’agents véreux pour se remplir les poches ».
 
Les opérateurs économiques demandent l’annulation pure et simple des taxes qui sont illégalement instituées pour revenir à l’ancien système au risque de voir paralysées les activités au parc Tp3 dans les prochains jours.
 
Olivier Adja
 
LIBERTE HEBDO TOGO

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