Alex Yotroféï Massina, le tortionnaire en chef de l’ANR promu DG de la Gendarmerie par le Faure Gnassingbé au Togo | Peuples Observateurs
Le seigneur de la torture au Togo, Alex Yotroféi Massina serait un vaillant officier à même d’assurer la sécurité des Togolais. En tout cas, c’est ce que pensent les troubadours au service de la dictature. Le très décrié ancien patron de l’Agence nationale de renseignements (ANR) serait, à en croire les « vuvuzela » de Faure Gnassingbé, l’officier idéal qu’il faut à la tête de la Gendarmerie nationale pour relever le défi de l’insécurité grandissante auquel fait face le pays ces derniers temps, une insécurité dont certains croient voir derrière la main du tristement célèbre tortionnaire impénitent devant l’Eternel.
Pour la « majorité silencieuse » que d’aucuns baptisent la « calamité licencieuse », Yotroféi Massina serait « un vaillant officier, dynamique et compétent ». Pour ce mouvement fantoche, le controversé officier a fait ses preuves et Faure Gnassingbé a jugé bon de le placer à la tête de la Gendarmerie. « Il n’a jamais été jugé, ni condamné pour qu’on l’accuse de tortionnaire », plaide-t-il. Dans les régimes autocratiques, foisonnent des gens d’une servilité sans borne qui sont là pour faire exploser l’applaudimètre sur tout ce que fait de bien ou de mal leur chef. Ce groupe de jeunes désœuvrés de la « calamité licencieuse » en fait partie. Ils considèrent souvent Faure Gnassingbé comme faisant partie des dirigeants désignés par Dieu et tout acte qu’il pose relève à leurs yeux du divin. Cela n’étonne donc guère qu’ils encensent leur chef pour avoir accordé une prime à la torture.
Mais ce que ces griots de la République feignent d’oublier, c’est que la commission d’enquête diligentée par Faure Gnassingbé, par le truchement d’une institution de l’Etat, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a conclu à des actes de tortures avérés et d’autres actes inhumains et dégradants commis par Massina et ses éléments sur les prévenus dans la nébuleuse affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat. L’institution avait même exigé dans son rapport des sanctions contre ce célèbre tortionnaire. Document que l’entourage de Faure Gnassingbé a cru bon de falsifier. Que veut de plus la « calamité licencieuse » ?
Ce mouvement et d’autres courtisans de Faure Gnassingbé affirment de manière cynique que le nouveau patron de la Gendarmerie nationale avait fait ses « preuves » à l’ANR. Evidemment, puisqu’à la tête de cette gestapo sous les tropiques, il mettait en surveillance l’ensemble des citoyens tant dans leurs vies privées que professionnelles, mais aussi torturait sauvagement ceux qu’il considère comme une menace pour son patron. C’est le même Massina Yotroféi qui avait saisi les fonds des commerçants, environ 2 milliards de Fcfa à l’aéroport de Lomé dont la moitié est passée par pertes et profits. N’avait-il pas concocté un projet visant à porter atteinte à l’intégrité physique et à la vie de ces journalistes jugés critiques à l’endroit du pouvoir de Faure Gnassingbé ? Qui peut alors nier que Massina n’a pas fait ses « preuves » à l’ANR ?
Source : [03/11/2014] Liberte-togo