DÉCLARATION DU 87ème CONSEIL DES MINISTRES DU GOUVERNEMENT LEGITIME DU TOGO

TOGO : PAS DE POLITIQUE SANS MEMOIRE, EN AVANT TOUTE VERS LA SOUVERAINETE INTEGRALE !

Le Conseil des Ministres du Gouvernement légitime du Togo s’est réuni le vendredi 29 juillet 2022 en sa 87ème session ordinaire notamment la 29ème de cette année 2022 sous la présidence de SE Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo, Président de la République Togolaise, avec une minute de silence en mémoire de tous les martyrs civils et militaires de la République sacrifiés dans la région des Savanes de même que M. Ben Kpoglo, Responsable de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) au Niger.

Le Conseil a écouté la communication du Ministre de la protection civile et de la sécurité sur la situation sécuritaire dans la région des Savanes en état d’urgence sécuritaire depuis le 13 juin 2022.

Après avoir relevé que notre pays dénombre au moins une soixantaine de victimes civiles et militaires depuis que l’état d’urgence sécuritaire ait été décrétée dans la zone sans qu’il n’y ait la moindre interpellation de terroristes présumés, le Ministre de la protection civile et de la sécurité a relevé qu’en dépit des bavures reconnues par les Forces armées togolaises (FAT) suite aux décès par tirs de drone de sept adolescents dans le village de Margba, aucune sanction n’a été prononcée au niveau de la chaîne de commandement encore moins de mesures correctives des dysfonctionnements sur le front sécuritaire. Il a relevé que le problème de transhumance n’est que l’arbre qui cache la forêt du pillage systématique des ressources minières (or et diamant) du Togo exploitées en toute clandestinité dans la région par la société suisse Glencore en complicité avec les autorités illégitimes de Lomé.

Le Ministre de la protection civile et de la sécurité a relevé que le mode opératoire des présumés terroristes dans la région des Savanes diffère ostensiblement de celui observé dans les pays limitrophes (Burkina-Faso, Ghana, Benin) et donne à penser plutôt à des crimes rituels opérés en cascade sur les populations de même que des notables de village jugés rebelles par la dictature cinquantenaire néocolonialiste. Tout en relevant une fois de plus la gravité de la situation sécuritaire qui a semé la désolation et la mort dans la région, le Ministre de la protection civile et de la sécurité a insisté sur l’ouverture d’une enquête internationale indépendante sur le carnage terroriste des Savanes qui doit impérativement faire l’objet d’un deuil national pour permettre aux familles éplorées, aux populations déplacées en masse et à la Nation tout entière de faire le travail de mémoire et d’élaboration de cette tragédie nationale qui est loin de s’arrêter.

Le Conseil exige que soit mis en place sans délai une commission nationale d’accompagnement et de soutien aux victimes de terrorisme (CNASVT) chargée de dédommagement des populations et de leur prise en charge sociale, médicale et psychologique. Tout en dénonçant l’instrumentalisation du terrorisme djihadiste à des fins d’assujettissement des populations, de restriction des espaces de liberté, de prédation et de conservation d’un pouvoir illégitime et kakistocratique massivement rejeté par le Souverain Peuple togolais depuis des lustres et réaffirmé le 22 février 2020, le Conseil réitère son appel à la vigilance des populations et au soutien patriotique des forces républicaines de sécurité et de défense sur toute l’étendue du territoire national afin de mettre en déroute les terroristes intérieurs comme extérieurs nuisibles à la cohésion et la stabilité nationales, donc à l’émergence du Togo « Or de l’Humanité ».

Le Conseil s’est ensuite épanché sur la communication du Ministre du Commerce, de l’Industrie, des Transports, du Tourisme et de l’Artisanat relativement à la vie chère et à l’augmentation des prix des produits pétroliers et du gaz sur toute l’étendue du territoire national alors que la comptabilité publique est spoliée des recettes de 678 milliards de FCFA de pétrole vendu par le Togo entre 2017 et 2021.

Le Conseil tout en déplorant la prédation des richesses nationales et la mauvaise gouvernance qui exacerbent la cherté de la vie au Togo et subséquemment la détresse nationale avec davantage de fracture sociale, rappelle aux populations que seule la gouvernance vertueuse par des Patriotes vertueux peut mettre fin à la néantisation du Togo par le pouvoir illégitime et de fait. Les mesures cosmétiques annoncées ne sont pas à la hauteur des enjeux et traduit l’impuissance de gouvernants incompétents, ineptocrates et sans vision pour notre pays alors que l’offre programmatique du Président démocratiquement élu, SE Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo, plébiscitée le 22 février 2020 apporte des réponses pragmatiques en vue de l’allégement du panier de la ménagère et du retour de la confiance dans le pays.

Le Conseil invite par conséquent les populations à la mobilisation générale contre la vie chère et à la défense par tous les moyens de leurs droits. Au titre du ministère de la Justice, de la Promotion de l’État de droit et des droits de l’Homme, la communication du Garde des Sceaux a porté sur la violation permanente et ignoble de la Loi Fondamentale de la République, vidée de sa substance dans une volonté délibérée d’opprimer et d’aliéner le Peuple togolais avec la complicité de réseaux internationaux prédateurs. Tout en relevant que le Togo ne peut avoir d’avenir dans le mépris de la Constitution de la IVème République, le Garde des Sceaux est revenu sur la question des prisonniers politiques qui au Togo sont des prisonniers d’opinion contrairement aux mercenaires ivoiriens arrêtés au Mali et dont le pouvoir illégitime en quête désespérée de légitimité se fait le défenseur médiateur. Il a enfin informé le Conseil de la saisine de la Cour de Justice de la CEDEAO relativement à la situation de SE JeanPaul Oumolou.

Le Conseil rappelle à toutes les filles et à tous les fils du Togo tout entier que le déni de droits constitutionnels aux compatriotes embastillés en raison de leur engagement pour un Togo meilleur de même que la récurrente violation de la Constitution interpellent la Nation tout entière qui doit prendre plus à cœur la défense des droits acquis de hautes luttes. S’agissant de l’expiration des trois mois ordonnés à l’État togolais pour l’exécution de l’arrêt No ECW/CCJ/JUD/11/2022 du 24 mars 2022 de la Cour de Justice de la CEDEAO, le Garde des Sceaux a informé le Conseil de l’étude en cours des démarches à même de faire respecter ladite décision de justice. Le Conseil a relevé que la libération des prisonniers politiques, l’exécution de l’arrêt No ECW/CCJ/JUD/11/2022 du 24 mars 2022 de la Cour de Justice de la CEDEAO et le retour de tous les exilés politiques constituent l’actualisation des préalables contenus dans le mémorandum de sortie de crise pacifique du 14 mai 2021 transmis au Groupe des cinq ambassadeurs au Togo (G5), aux instances dirigeantes de l’UE et au secrétariat général de l’ONU.

Le Conseil s’est enfin penché sur la communication du Ministre d’État, Ministre des Relations Extérieures, de l’Intégration Africaine et des Togolais de la 6ième Région, Chargé des Relations entre les Institutions de la République, Porte-Parole du Gouvernement, sur les derniers développements dans l’espace communautaire CEDEAO ; les grands bouleversements géopolitiques et géo-économiques actuellement en cours dans le monde, et le bilan des manifestations synchronisées des 14 et 16 juillet 2022 organisées par le Gouvernement légitime et la Coordination internationale de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (CIDMK) dans la diaspora togolaise (Niamey, Hambourg, Bruxelles et Ottawa). Il ressort des échanges l’urgence d’une stratégie commune gagnante pour l’Afrique au moment où s’effondre clairement le monde unipolaire, et que l’Afrique s’avère clairement le continent pivot à l’heure du retour à l’équilibre des puissances au cœur duquel se trouvent la Russie et la Chine à la tête des BRICS élargis à leurs alliés (Iran, Inde, Indonésie, Venezuela, Argentine.

Turquie, Arabie-Saoudite, Egypte). Selon le Ministre d’Etat, autant l’appréciation erronée des occidentaux de leur guerre par procuration en Ukraine avec la Russie leur est coûteuse, autant va l’être pour eux la même appréciation erronée du choix souverainiste des Peuples d’Afrique notamment en Centrafrique, au Mali, au Tchad, au Sénégal et au Togo qu’ils feignent d’ignorer. Le Conseil a salué la combativité des Patriotes de tous horizons de par la diaspora à qui il rappelle qu’il n’y a pas de politique sans mémoire, d’où la clairvoyance nécessaire et le regain d’énergie pour défendre par tous les moyens la Souveraineté intégrale du Togo (SITO) réaffirmée le 22 février 2020 en évitant le piège d’un 30ème dialogue politique au Togo après 29 dialogues stériles avec la dictature cinquantenaire néocolonialiste.

Le Gouvernement légitime du Togo tout en reconnaissant que la révolution électorale et pacifique du 22 février 2020 reste longue et ardue, avec de nombreuses difficultés, des pierres sur le chemin et des rebondissements auxquels ne s’attendaient pas nos populations, réitère son vibrant appel à toutes les filles et tous les fils du Togo tout entier à la frasorité afin de briser les chaînes de la peur et libérer définitivement le Togo des forces de non-Amour et de prédation.

Dans cette perspective, le 87ème Conseil des Ministres invite la Nation tout entière à observer quatre jours de deuil national et de prières à compter du vendredi 05 août jusqu’au lundi 08 août 2022 pour honorer la mémoire de nos martyrs et implorer la miséricorde divine sur le Togo afin que soient transmutées les basses vibrations cristallisées par le sang répandu sur la Terre de nos Aïeux.

DEBOUT, LEVONS LA TETE, MENTON LEVE, OUVRONS NOS COEURS POUR LA MARCHE VERS LA VICTOIRE DE LA RECONQUETE DE LA SOUVERAINETE INTEGRALE DU TOGO !

SIGNÉ

SEM Ben Koffi DJAGBA

Premier Ministre, Chef du Gouvernement

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