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Un peu plus d’un mois après sa mis en liberté provisoire et Bertin Agba de filer à l’anglaise à la barbes des services de renseignement. En plus, l’homme d’affaire détenu illégalement pendant des mois obtient une condamnation une victoire sur l’Etat togolais auprès de la Haute Cour de justice de la CEDEAO.
 
Panique, surprise et suspicion, au lendemain du départ du pays de Bertin Agba, pourtant placé sous contrôle judiciaire dans l’affaire d’ « escroquerie internationale », c’est le branle-bas généralisé au niveau de la hiérarchie des forces de sécurité. « Des investigations sont en cours pour déceler les complices de cette fugue », affirment des journalistes proches du pouvoir de Lomé sur les antennes. Des têtes vont elles tomber dans cette affaire ? Toujours est-il que ce départ de Lomé du richissime homme d’affaires visiblement redouté des milieux du pouvoir, est resté au travers de la gorge à ses tenants.
 
Les « Sécurocrates » avaient ils juré d’avoir la peau de Bertin Agba dont le sort semble intimement lié à celui de son cousin et ancien homme lige du pouvoir Pascal Bodjona ? Selon nos information, le PDG de OPS Sécurité a fuit le Togo le vendredi 07 juin 2013, alors qu’il était placé sous haute surveillance policière. 45 jours plus tôt, il venait seulement de bénéficier d’une mesure de mise en liberté provisoire. Il croupissait dans les geôles de la prison civile de Tsévié comme principal accusé dans l’affaire dite d’ « escroquerie internationale ». Est-ce suffisant pour qu’il soit l’objet d’une surveillance particulière digne d’un accusé dans une affaire d’atteinte à la sécurité de l’Etat?
 
Toujours est-il que l’ancien partenaire en affaire de l’Emirati et plaignant Abass Al Youssef, est également parvenu après sa fuite, à faire sortir son épouse et ses enfants du pays. Les services de sécurité ont vu rouge. Tout a visiblement été rondement mené et Bertin Agba serait actuellement dans un pays où la justice est à même d’évaluer la situation. La Procureur de la République Poyodi a annoncé qu’un mandat d’arrêt a été lancé contre le fugitif qui serait passé par le Bénin.
 
« L’affaire est gérée par le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé », croit savoir l’autre inculpé dans cette ténébreuse affaire Loïk Le Floch-Prigent. Ce dernier affirme d’ailleurs avoir subi de la part des juges, des pressions pour impliquer Pascal Bodjona dans l’affaire. Révélation faite bien plus tôt par Bertin Agba, qui a indiqué avoir été torturé à l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) dans le même but. Alors, simple affaire de justice ou instrumentalisation de la justice à des fins de règlement de comptes ? L’opinion au Togo penche majoritairement pour la seconde thèse.
 
Dans l’entourage de Bertin Agba, on raconte qu’un complot est ourdi pour éliminer l’homme d’affaire connu pour son adversité vis-à-vis de Faure Gnassingbé. « Par deux fois, il (Bertin Agba : Ndlr) a demandé à aller se faire soigner un mal du cœur en France, cela lui a été refusé », confie un proche du fugitif qui ajoute « Bertin Agba a été un prisonnier particulier de Faure Gnassingbé, cela n’a rien d’une affaire de justice ». Un avis que semble corroborer une récente décision de la Cour de justice de la CEDEAO.
 
En effet, à la suite du Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies qui a tenu sa 65ème session le 14 novembre 2012, la Cour de la CEDEAO saisie par Bertin Agba et ses avocats, a condamné l’Etat togolais à payer 8 millions à l’homme d’affaires togolais en guise de réparation de dommage moral qu’elle a qualifié de réel. Ce camouflet infligé à l’Etat togolais représenté par le Ministre de la justice Tchitchao Tchalim, est consécutif au refus de libérer Bertin Agba qui a versé une caution de 150 millions fixé par une décision de la Cour Suprême à cet effet. « Il s’agissait manifestement d’une violation de liberté », a souligné dans sa décision la Haute Cour de justice de la CEDEAO qui a siégé à Abuja sous la présidente de Mme Awa Nana.
 
source : koaci
 

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