Faure Gnassingbé ou l’assourdissant absent du Grand Marché d’Adawlato en feu. Troublant contraste : le 07 décembre dernier, accueil soi-disant massif à Faure Gnassingbé par des centaines de personnes enthousiastes à l’aéroport de Lomé, quand la rumeur, folle, consacrait sa mort. On avait vu l’image d’un peuple aimant son président outrageusement cité à l’article de la mort.
Presqu’un mois plus tard, le peuple en lamentations devant le mur dévastateur du feu dévorant le Grand Marché d’Adawlato à Lomé, et Faure Gnassingbé souterrainement silencieux dans sa tour d’Ivoire du Palais de la seconde présidence. Un simple Tweet fait office d’action de compassion. Mais combien de Togolais ont un compte Tweet ? Le président a pris peur de venir soutenir son peuple qui vit un drame, comme cela se fait ailleurs !
Amour/ désamour ? Le peuple frustré de son amour mal récompensé manifeste depuis quelques minutes ce samedi à Déckon. Mais pourquoi diantre Faure Gnassingbé n’a pas rendu visite sur le terrain pour soutenir les soldats du feu togolais et leurs homologues prêtés par John Mahama du Ghana ? Pourquoi n’est il pas allé voir ce bâtiment consumé par un feu du ‘jugement dernier’ ?
Selon une source digne de foi qui s’est confiée au Mo5-Togo.com, le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé aurait ‘sincèrement décidé de venir sur les lieux dans la matinée ce samedi’, mais ses conseillers lui ont fortement déconseillé de se rendre dans un lieu où rugit une foule en furie, de crainte de se voir lyncher. Il aurait insisté, cependant la voix d’un conseiller très écouté a fait la différence au regard du pire qui a failli arriver ce matin à l’ancien ministre Dahuku Péré. La visite des ruines se déroulera relativement vite après la baisse de furie. Mais est-ce vraiment impossible un déplacement à Adawlato? Le chef de l’Etat ne peut-il pas faire un tour en hélicoptère pour avoir une vue superbe du sublime incendie ? Il pourrait alors profiter pour regarder encore plus de haut son peuple en souffrance. Faure Gnassingbé n’est pas un pompier, nous le savons. Il serait plutôt un pompeur.
Mais comme tout citoyen, le président Faure Gnassingbé devrait faire sa part pour contribuer à éteindre, au moins, le feu psychologique. A toutes fins utiles, Mo5-togo.com rappelle la leçon revisitée du colibri, oiseau mouche ou minuscule oiseau :
« Un immense incendie ravage la cité. Un minuscule colibri prend une goutte dans son bec et va la déverser sur le feu. Un toucan avec son énorme bec, lui dit : Tu es fou, cela ne sert à rien ! Le colibri répond : Je sais, mais ainsi, j’aurai fait ma part ! »
Soyons tous des colibris !
source : ( www.mo5-togo.com )