Le Père Pierre Marie-Chanel Affognon

Le Père Marie-Chanel Affognon, l’un des chantres du Mouvement les « Forces vives Espérance pour le Togo » est devenu gênant pour le régime cinquantenaire qui régente les Togolais de sorte qu’il organise une campagne médiatique de dénigrement, de calomnie à en son encontre.

Dans une posture de quatrième mandat difficilement défendable, le pouvoir togolais multiplie les initiatives pour étouffer ou faire taire toutes les voix dissonantes. C’est le cas du Père Pierre Marie-Chanel Affognon dont le nom est cité dans une cabale pilotée depuis le laboratoire du parti au pouvoir.

Le Mouvement citoyen les « Forces vives Espérance pour le Togo » est actif sur le plan politique en réclamant notamment les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales avant la tenue de tout scrutin en terre togolaise. Dans le contexte actuel, il est important que le peuple s’engage pour le bien commun, l’intérêt général et lutte pour se libérer de tout ce qui l’écrase afin de mettre fin à la paupérisation galopante, clame cette organisation de la société civile.

Réfractaire à toute idée progressiste, d’alternance politique au sommet de l’Etat, le régime en place a jeté son dévolu sur la personne du prêtre catholique Affognon. Alors que jusqu’ici les pressions et les intimidations n’ont pas permis de le faire taire, le pouvoir en place lance ses caisses de résonnances à sa trousse. La méthode est bien connue des Togolais : solliciter des médias pour vilipender ce qu’il considère comme son sérieux contradicteur. C’est ainsi que d’abord un inconnu se réclamant du nom du prêtre Jean-François Mawulé signe une publication dans laquelle il charge le Père Affognon. En réalité, cette publication obscène trouve son origine dans les arcanes du pouvoir.

Ensuite plusieurs presses écrites et celles en ligne sont embarquées dans cette aventure de déstabilisation dudit Mouvement. Elles sont sollicitées pour décrédibiliser l’homme de Dieu à travers des articles qui souffrent de pertinence et de rigueur professionnelle. Leur nature montre que leurs auteurs sont à la solde de qui l’opinion sait. L’essentiel de ceux (stipendiés d’espèces sonnantes et trébuchantes) qui ont accepté la basse besogne est de salir l’image de l’homme dont les prises de position vont à l’encontre de celles de la petite minorité pilleuse qui a mis le pays en coupe réglée et ambitionne d’y faire un bail à vie.

Si depuis le début de la semaine finissante les écrits désobligeants voire provocateurs pullulent ici et là, surtout sur les réseaux sociaux, le Père Marie-Chanel Affignon reste ferme dans ses convictions. Sur une radio privée de la place, ce jeudi 22 novembre 2018, il réaffirme son engagement à œuvrer aux côtés du peuple, donc de la majorité des Togolais qui a soif du changement et exige des élections libre, transparente, équitables, crédibles et inclusives. Ceci passe par, insiste le prélat, le respect de la feuille de route de sortie de crise de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) telle que déclinée fin juillet dernier à Lomé au cours de son 53ième sommet.

M. Affognon rappelle à ses détracteurs que le prêtre ne doit pas se cacher pour poser un acte citoyen. « Je ne suis pas un ange. Je ne suis pas non plus un délinquant. Je suis un Dieu qu’on a mis nu sur la croix », ajoute-il.
L’autre réalité que veut cacher le matraquage médiatique orchestré en cours est qu’il vise à détourner l’attention des Togolais des vrais débats de l’heure, c’est-à-dire le nouveau coup de force que tente d’opérer l’Union pour la République (UNIR) à l’Assemblée nationale en rejetant la proposition de l’expert constitutionnaliste de l’institution sous-régionale pour s’arc-bouter sur le projet de loi du pouvoir.

Pour ceux qui l’ignorent encore, André Malraux avertit qu’« On ne fait pas de politique avec la morale. On n’en fait davantage pas sans ».

Source : L’Alternative
 

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