LOME – Les autorités togolaises ont interpellé mardi l’ancien Premier ministre et dirigeant de l’opposition Agbeyome Kodjo à la suite de manifestations la semaine dernière, a annoncé une coalition de partis de l’opposition et de la société civile togolaise.
M. Agbéyomé Kodjo a été interpellé ce matin à son domicile par des forces de l’ordre. Les éléments de forces de l’ordre ont défoncé sa porte avant de l’emmener. Il est actuellement à la gendarmerie pour être entendu, a déclaré à l’AFP Raphael Kpandé-Adzaré, membre du collectif Sauvons le Togo.
Les autorités togolaises n’ont pas immédiatement confirmé l’information.
Trois responsables du collectif Sauvons le Togo avaient déjà été interpellés samedi, après les rassemblements de l’opposition tenus dans la semaine dans le pays, et ont été relâchés dimanche soir, a indiqué à l’AFP, l’un des interpellés.
Au total 56 personnes, dont trois dirigeants de l’oppostion, ont déjà été interpellées durant la semaine écoulée par la police et la gendarmerie et gardées à vue, suite à une enquête ouverte pour violences volontaires, des destructions et dégradations ont été perpétrées contre les personnes, les biens publics et privés lors des manifestations organisées les 12, 13 et 14 juin par le collectif Sauvons le Togo.
Des milliers de personnes avaient manifesté mardi et mercredi pour dénoncer notamment l’adoption par l’Assemblée nationale, où le parti du pouvoir est majoritaire, d’une loi modifiant certaines dispositions du code électoral alors qu’un scrutin législatif doit avoir lieu en octobre.
Ces manifestations avaient été dispersées par les forces de l’ordre à l’aide de grenades lacrymogènes.
Au moins 34 policiers et gendarmes, ainsi que plusieurs civils avaient été blessés, selon le gouvernement.
Sauvons le Togo avait pour sa part enregistré 119 blessés, tous des civils.
Jeudi dernier, Sauvons le Togo avait affirmé ne pas avoir pu manifester à Lomé comme annoncé en raison d’un important déploiement des forces de l’ordre au lendemain du rassemblement dispersé à coup de grenades lacrymogènes
AFP