Dans un post sur sa page Facebook, Nathaniel Olympio passe au crible les seize (16) ans de gouvernance de Faure Gnassingbé. Pour le président du Parti des Togolais, il est clair 16 années ont été un calvaire pour le peuple togolais.

 « La République des intouchables »

En prenant le pouvoir il y a 16 ans par de multiples coups d’Etat et une violence aveugle, Faure Gnassingbé traçait la voie de sa politique à venir. Ceux qui ont trompé le peuple en lui vendant l’avantage lié à la jeunesse du nouveau chef d’Etat et une amélioration de la vie des Togolais, rasent aujourd’hui les murs, incapables de regarder le peuple dans les yeux.

Les seize dernières années ont été un calvaire pour les Togolais. Passés les premiers moments où il fallait tromper la vigilance du peuple afin de bien asseoir le pouvoir usurpé, la vie du peuple n’est devenue qu’un enchainement de misères.

Après l’entrée en scène par effraction, les élections ont été dépouillées de leurs fonctions pour n’être plus qu’une vulgaire cérémonie rituelle destinée à construire une vitrine et à enraciner un pouvoir rejeté par le peuple. Très vite, la gouvernance politique du régime s’est construite sur une utilisation abusive de la violence d’Etat conduisant à des homicides, y compris de jeunes écoliers. L’assassinat d’un chef de corps dans son bureau à l’intérieur d’un camp militaire étale aux yeux de tous, l’insécurité criarde qui est garantie au Togolais.

Frappé du syndrome d’Hubris le régime déploie ses ailes et sombre dans les extrêmes. En violation de la Constitution, comme c’est le cas de manière récurrente, le régime a acquis à coup de milliards un logiciel spécialisé dans la traque de terroristes dont il a détourné la fonction pour surveiller les citoyens. Il se permet tout sans rien redouter, sachant qu’il ne se soumet pas à une reddition des comptes.

Sur le plan économique, malgré le potentiel naturel du Togo et les capacités humaines dont il dispose,  le maintien d’un environnement de stress permanent sur la population, voire globalement hostile, ne permet pas l’épanouissement des citoyens. Il n’y a pas suffisamment de création de richesse pour offrir des emplois décents à la grande majorité. Les multiples plans de développement se succèdent sans aboutir aux objectifs initiaux, faute d’environnement propice et d’adhésion de la population devenue sceptique. A cela s’ajoute une gestion des finances publiques frappée de scandales à répétition liées à la corruption qui touche toutes les strates de l’administration jusqu’au sommet de l’Etat.

Pendant Vincent Bolloré fait des révélations fracassantes sur la corruption au sommet de l’Etat et que les uns s’offrent indument 500 milliards des caisses de l’Etat sans en être inquiétés, on impose aux plus faibles des taxes inopportunes. Nous sommes dans la République des intouchables, en reprenant ce mot du journal Liberté qui caractérise bien ceux qui sont au-dessus des lois au Togo.

Il est temps de sortir le Togo de cette tragédie permanente.

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