En mettant pied au Togo avec fracas dans le sillage de l’élection présidentielle de 2010, Vincent Bolloré a toujours navigué dans des eaux troubles.

Il a fini par avouer à une magistrate du Parquet national financier (PNF) à Paris d’avoir corrompu des agents publics étrangers pour obtenir la concession du port de Lomé.

Au moment où il procède à la cession de ses actifs togolais, c’est dans une grande opacité que se déroule l’opération. Personne ne sait quel est le montant de la transaction. Aucun Togolais n’est informé du processus ayant entouré cette vente.

Le contrat de concession étant traité par les autorités togolaises comme un secret d’Etat, personne ne sait s’il y avait une clause de préférence et si le groupe Bolloré était entré en négociation avec l’Etat togolais pour la cession de ses actifs.

L’Exécutif, toujours embarrassé par les aveux publics de corruption de l’homme d’affaires, se terre dans un silence assourdissant. C’est dans la logique de sa gouvernance.

En revanche, il est incompréhensible que les députés, même pas ceux qui sont classés dans l’opposition ni les plus actifs sur les réseaux sociaux, ne se donnent pas la peine de défendre la cause du peuple, ne fût-ce qu’en interpellant le gouvernement par une question.

Il s’agit tout de même du port de Lomé, un patrimoine national qui se ballade de main privée en main privée. A quoi sert donc cette Assemblée nationale ? Triste pour le peuple togolais !

Décidément, on vit dans une République de l’omerta.

Nous devons mettre un terme à ce désordre.

Gamesu

Nathaniel Olympio

Président du Parti des Togolais

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here