Le patronat de la presse togolaise (PPT), une des organisations patronales de la presse togolaise, a appelé ce 17 janvier 2022, à l’abrogation de certaines dispositions attentatoires à la liberté contenue dans le nouveau code de la presse du Togo.

Au cours d’une conférence de presse, le Président du PPT, Isidore Akollor, a dressé un tableau sombre de l’état de la presse au Togo en 2021. La situation de la presse au Togo au cours de l’année écoulée est marquée par le retrait de récépissé (L’Indépendant express), la suspension des parutions (Fraternité, L’Alternative, The Guardian, La symphonie,…), la condamnation des journaux (L’Alternative), l’arrestation des journalistes (Charles KPONWADAN du site d’information Horizon News, Anani VIDZRAKU de Radio Victoire et Romuald LANSOU du web-télé Togoinfos),  la révélation d’espionnage des journalistes  (Ferdinand AYITE, Carlos KETOHOU et Luc ABAKI) au moyen du logiciel PEGASUS, le mandat de dépôt décerné contre les journalistes (Ferdinand Ayité et Joel Egah)…

Des événements et décisions qui mettent à mal l’exercice du métier de journaliste au Togo, a admis le PPT qui appelle à une mobilisation générale pour la défense de la liberté de presse au Togo.

« Nous disons que la presse togolaise est en danger, la liberté de presse est en danger au Togo. Il va falloir que nous tous,  organisations de presse que nous puissions nous mobiliser de façon générale pour faire un plaidoyer, un lobbying pour qu’on puisse  éradiquer au niveau de la presse ces dispositions des peines d’emprisonnement qui sont contenues dans le code de la presse », a déclaré M. Akollor.

Pour le PPT les raccourcis juridiques et l’empressement avec lequel les journalistes sont arrêtés ces derniers temps dans le pays sont de nature à favoriser un retour inquiétant de l’autocensure dans les médias et jettent par-dessus tout, du discrédit sur le gouvernement du président Faure Gnassingbé.

C’est pourquoi le PPT plaide pour assainir le cadre légal défavorable à l’ancrage de la liberté de presse au Togo. Il demande également l’élagage dans le code de la presse des dispositions aux antipodes de la dépénalisation des délits de presse. Il s’agit notamment de :

Article 3, alinéa 2 qui écarte les réseaux sociaux de son champ d’application ; de l’article 5, relatif à la presse en ligne qui précise les moyens de communication qui ne sont pas considérés comme organes de presse en ligne; l’article 156. A l’ère du numérique, nous estimons que les blogs et les réseaux sociaux constituent non seulement des outils de communication pour les journalistes mais aussi des extensions pour les médias traditionnels (Presse écrite, radio et télévision). Les exclure du champ d’application du Code de la presse et de la communication fera des professionnels des médias togolais, des journalistes de seconde zone, plaide le PPT.

source : togoscoop

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