Annoncé à coups de renforts publicitaires déguisés et reporté sine die fin janvier dernier, le Congrès du Rpt (Rassemblement du peuple togolais, au pouvoir au Togo) aura bel et bien lieu ; nécessairement. C’est que ce qu’a réaffirmé ces dernières heures un membre de cette formation politique (un député) à « afriscoop.com », à Lomé.
Sans avancer des précisions sur la date et le lieu de la tenue du prochain Congrès du Rpt, notre source explique que cette grand-messe aura nécessairement lieu avant l’organisation des prochaines législatives en République togolaise ; une organisation qui obéit à une obligation constitutionnelle tous les cinq ans.
Concédant sans détours que la question de la « dissolution du Rpt a été à l’origine de profondes divisions dans le giron de sa formation », notre interlocuteur souligne que ces dissensions seront solutionnées de la manière suivante : « Tous les barrons du Rpt qui s’opposent à la mort de cette entité politique se verront offrir des postes de sénateurs dans la prochaine législature, conformément aux dispositions de la Constitution togolaise sur la composition bicamérale de l’Assemblée nationale. C’est aussi simple comme bonjour ». « De gré ou de force, ces caciques du Rpt se mettront dans ce nouvel habit politique », précise notre informateur. Avec la précision : « Toutes les oppositions personnelles qui ont jusqu’à présent empêcher la tenue de la veillée funèbre du Rpt vont fondre dans les semaines à venir, car non seulement la plupart des fondateurs de notre parti sont allés ad patres. Mais aussi, le chef de l’Etat Faure Gnassingbé est en train de s’employer à convaincre les architectes encore vivants du Rpt sur le bien-fondé de sa démarche ».
Depuis une année, le microcosme politique togolais se nourrit de commentaires et de rumeurs sur la disparition programmée du Rpt créé en 1967 sous l’impulsion d’Eyadèma Gnassingbé qui a dirigé le Togo sans interruption jusqu’à sa mort en 2005. Beaucoup d’opposants togolais prêtent à Faure Gnassingbé une volonté manifeste de briguer successivement trois fois la magistrature suprême de son pays, en se mettant en 2015 sous l’empire d’une nouvelle étiquette politique.
fratmat.info

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