La coalition Arc-en-ciel, réduite à cinq formations politiques de l’opposition après le retrait de ses rangs en août dernier du Nouvel engagement togolais (NET), a décliné jeudi, une invitation à elle adressée par la représentation togolaise du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), pilotée par Khadiata Lo N’Diaye, en vue de prendre part à une conférence sur les « les enjeux démocratiques qui sous-tendent l’organisation d’élections crédibles et transparentes, dans un cadre apaisé et consensuel », a appris l’Agence Afreepress d’un communiqué signé du président de cette coalition, Me Dodji Apévon.
 
Pour expliquer son refus de participer à cette « conférence de haut niveau » organisée dans un grand hôtel de Lomé à l’attention des leaders des partis politiques, des membres de la Commission électorale nationale et indépendante (CENI), des organisations de la société civile et à laquelle prennent part des personnalités de renommée internationale comme Moustapha Niasse du Sénégal et Mme Christine Dessouches, Conseillère spéciale du Secrétaire général de l’OIF, la coalition Arc-en-ciel met en avant « l’inopportunité » d’une telle rencontre. « À un moment où notre pays traverse une grave crise politique, on ne peut parler de processus électoraux sans avoir réglé les questions liées à l’alternance et aux réformes constitutionnelles et institutionnelles, seules susceptibles de décrisper la situation sociopolitique », écrit Me Apévon qui souhaite « vivement que les représentations diplomatiques les plus influentes dans le pays » s’investissent pour amener les acteurs politiques du pouvoir et de l’opposition à s’entendre sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles, notamment celles liées à « la limitation du mandat avec effet immédiat ». Ce qui, pense le président du Comité d’action pour le renouveau (CAR, opposition) pourra « éviter les risques d’explosion que peut provoquer un coup de force électoral du pouvoir que semble conforter cette initiative ».
 
Interrogé à la mi-journée ce vendredi sur une station de radio de Lomé, le Secrétaire général du CAR, Jean-Kissi, va plus loin que Me Apévon en appelant l’Union européenne et le PNUD à « exercer des pressions sur le pouvoir de Lomé », afin de « l’obliger à accepter les réformes ».
 
« Ce qui se passe au Togo est tellement grave et peut-être que le PNUD et l’Union européenne ne le perçoivent pas. Ils doivent dire à ce régime que nous ne pouvons pas parler d’élections en ce moment. Il faut d’abord faire les réformes constitutionnelles et institutionnelles notamment, parler de la question de la limitation du mandat présidentiel avec effet immédiat et la question des deux tours aux présidentielles. Si ces problèmes ne sont pas résolus, vous ne pouvez pas aller demander aux gens de mettre la charrue avant les bœufs. Le problème qui est là, qui cause les crispations et les conflits, c’est ce problème qu’il faut résoudre et ce problème porte sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles », a-t-il coupé court.
 
Le collectif sauvons le Togo a lui aussi, annoncé avoir décliné l’invitation du PNUD à participer à cette rencontre. Fin
 
afreepress
 

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