Mettre fin à la dénaturation de la démocratie frelatée

Communiqué conjoint du 03 janvier 2020 adressé au peuple togolais

Réseau de la Coordination de la Diaspora Togolaise Indépendante (RCDTI) et Collectif pour la Vérité des Urnes – Togo – Diaspora (CVU-Togo-Diaspora)

Contact : info@cvu-togo-diaspora.org qui transmettra.

Le Peuple togolais entre de plain-pied dans l’année 2021. Le problème est qu’il le fait sous le règne de la servitude volontaire, rappelant que celle-ci perdure depuis 1963. Elle fut accentuée en 1967 avec la prise d’assaut définitive du pouvoir par feu Gnassingbé Eyadéma, père du Fils Faure Gnassingbé, lequel a continué et perpétué l’œuvre du père, organisant de manière cynique, subtile et abusive, a organisé la voie de la domination d’une oligarchie de fait, devenue institutionnelle, sur l’ensemble du Peuple togolais.

Ce petit groupe de personnes qui forme une classe dominante minoritaire dans le pays, ont structuré le régime politique togolais de manière à ce que les constitutions et les lois successivement modifiées ne réservent le pouvoir grâce à la force militaire, aux réseaux ésotériques, qu’à une minorité de citoyens. La démocratie semble ouverte mais la vérité des urnes est confisquée à leur profit.

Cette évolution tragique pour les libertés collectives et individuelles, la vérité des urnes, l’autodétermination du Peuple togolais et son indépendance d’esprit est fondée sur une gouvernance de la dénaturation des principes juridiques, économiques, sociaux, culturels, environnementaux et cultuels.

Bref, il s’agit bien d’une institutionnalisation de la dénaturation de la Démocratie participative au profit de la Démocratie frelatée et de façade. RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA proposent de s’organiser pour y mettre fin.

1. Dénaturation des valeurs et des acteurs par le système militarisé de Gnassingbé et consorts

Le Peuple togolais, semble refuser collectivement de s’imprégner de son histoire et de sa culture positive, a fini par oublier l’origine et la pérennisation de la dénaturation des valeurs fondant un peuple libre.

Une partie de ce Peuple a collectivement choisi, pour certains volontairement et de manière opportuniste, pour d’autres, involontairement et de manière tacite, de vivre en « faisant semblant » …

L’année 2021 de devrait pas inexorablement démarrer pour les Togolaises et Togolaises sous une joie crédule et communicante qui ne doit pas faire oublier que Faure Gnassingbé ne propose aucune perspective d’amélioration de leurs conditions de vie, de mieux-être, de dignité et de développement autocentrée. En effet, la plupart des institutions ont été progressivement et discrètement instrumentalisées où, en guise d’exemple d’une part, la justice devient synonyme d’abus de droit et d’impunité, ou d’autre part, le droit d’informer a été maquillée par l’autocensure, la censure forcée, le kidnapping de journalistes, la désinformation, ou alors l’organisation de l’absence d’information vraie fait office de politique facilitant la « réconciliation ».

La démocratie est dénaturée, la justice est dénaturée, la violence morale et physique est, par contre, une constante réelle avec des multiples sévices et douleurs subis par les citoyens victimes. La liberté d’opinion et d’expression se restreint comme peau de chagrin. En témoignent les attaques de plus en plus fréquentes contre certains organes de presse condamnés à la fermeture temporaire.

L’indépendance et la liberté de penser a cédé la place à une pensée unique. Le journalisme d’enquête et d’investigation a cédé la place à une cohorte d’apprentis journalistes qui brillent par leur capacité à faire le buzz journalistique sans pour autant gêner aucunement le pouvoir en place, quand il ne s’agit pas de travailler pour ce système, parfois avec zèle et trahison du Peuple. Ces quelques journalistes alimentaires, s’ils ne travaillent pas pour le pouvoir de Faure Gnassingbé en direct ou en catimini, doivent, profiter de cette période pour faire leur bilan sur leur rôle dans l’amélioration du bien-être du Peuple togolais.

2. Le piège de la réconciliation sans vérité, justice et transparence

Dès lors qu’une partie du Peuple a cédé sur les valeurs et les principes d’organisation de la cité et de la vie fondée sur les principes ancestraux de l’innocence face à Dieu, ce Peuple n’a pas compris qu’il avait aussi, ce collectivement, délaissé la Liberté, la Vérité et la Justice. Ceux des citoyens togolais qui font du zèle pour pousser une majorité de leurs concitoyens à opter pour la « réconciliation sans vérité, justice et transparence », sont souvent les mêmes qui émargent substantiellement dans les livres de comptes du pouvoir afin de servir de béquilles structurelles ou conjoncturelles. Ils seraient inspirés en se livrant rapidement à une introspection pour en tirer leur propre bilan, car le Peuple n’oublie rien des souffrances endurées depuis trop longtemps. Il ne manquera pas le moment venu de les découvrir, de mettre à nu leurs turpitudes et de les singulariser tôt ou tard.

Aussi, réclamer la « réconciliation » comme solution de sortie de crise politique relève d’une supercherie, équivalente à la douce illusion que constitue l’espérance avec des hypocrites, des usurpateurs du pouvoir et des biens d’autrui. Il s’agit là d’une caractéristique du système Gnassingbé et consorts. Une véritable « réconciliation » au Togo est difficile car elle devra se faire en public, sur une base de transparence et d’inclusivité avec toutes les représentations des victimes du régime et système Gnassingbé.

De ce fait, réconcilier deux entités qui semblent opposées, ne peut se faire que sur la base d’une négociation et donc de conférences inclusives où la vérité et les motivations des crimes et abus de pouvoir effectués doivent être expliqués au Peuple togolais. A défaut, il s’agira d’une « réconciliation » de feinte, une réconciliation fragile et fragilisée et donc non sincère, et assurément incomplète. Pour ceux qui ont la foi en un Dieu unique, il n’est certainement pas la volonté de de Dieu unique, que le Peuple togolais continue à être berné. Ce Peuple subit encore malheureusement et continuellement l’usurpation de la vérité des urnes par un oligarchie qui feint de servir ce Dieu, avec l’assistance d’ecclésiastiques poltrons, cachant leur lâcheté derrière une « forme d’obéissance servile » à l’ordre despotique établi par Faure Gnassingbé.

Ce faisant, certains ecclésiastiques qui prônent l’espérance en « communion » avec Faure Gnassingbé qui leur fait écho non sans chantages, ont, de fait, renoncé à la liberté et à l’indépendance et ont opté pour l’obéissance servile à l’autocratie et à la dictature africanisée au Togo.

Mais le savent-ils d’ailleurs, tant certains bénéficient de privilèges exorbitants fondés sur l’ignorance d’une grande majorité du Peuple togolais sur la réalité des rapports de force au sein des organes dirigeants des différents corps constitués du Togo.

La réalité est qu’une grande partie du Peuple togolais, analphabète malgré lui, continue de confondre les vrais représentants de Dieu qu’ils vénèrent et les faux représentants de Dieu qui vénèrent eux le système de Faure Gnassingbé qui a réussi à mettre les partis d’opposition K.O., malgré de multiples dialogues sous égide ecclésiastique.

Assurément, il ne faudrait pas recommencer cette stratégie d’échec et conduisant à l’impasse, surtout avec les mêmes acteurs qui refont les mêmes erreurs sous le couvert d’une sagesse qu’ils se sont auto-attribuées. Il y a lieu de faire une introspection sans hypocrisie.

3. Le Togo a un président dénaturé et anticonstitutionnel

La réalité est que le Peuple togolais refuse de confronter son « espérance » et ses « vœux d’un Togo meilleur » en 2021 et au-delà avec la réalité d’une société duale où la pérennité de la tyrannie par l’abus de droit et des pouvoirs permanent, les violations des libertés les plus basiques du citoyen et de la citoyenne ont été érigés en modèle de domination perpétuelle.

Il suffit au pouvoir de « remettre » les compteurs à zéro, c’est-à-dire réviser la Constitution en fonction des intérêts des groupes de pression « noirs » comme « blancs » pour que le Peuple togolais retombe systématiquement dans le piège de l’acception de la dénaturation des valeurs et des textes.

Cette dénaturation, lorsqu’elle a été unilatéralement inscrite dans la Loi Fondamentale, a permis d’ériger comme Principe Universel, qu’au Togo, l’on puisse détourner la limite imposée de deux mandats présidentiels pour en refaire deux autres, ad vitam aeternam. Le problème est que ceci est illégal, mais entériné par consentement implicite. Pourquoi ? Tout simplement parce que les partis institutionnels de l’opposition, qui ont choisi de légitimer la démocratie falsifiée de Faure Gnassingbé en février 2020, ont refusé systématiquement, en pleine conscience de leurs responsabilités, d’au minimum porter plainte pour faire constater l’anti-constitutionnalité de la Cour Constitutionnelle togolaise.

En conséquence, le Togo a non seulement un Président issu de la contrevérité des urnes, mais également un président dénaturé, du fait même de l’illégalité de la Cour constitutionnelle en vertu des textes organiques qui régissent sa composition et son fonctionnement.

Mais dès lors que les dirigeants de partis politiques, -qui ont choisi d’aller à l’élection présidentielle de la contrevérité des urnes-, ont refusé de contester la légalité de la Cour Constitutionnelle, est-ce que le Peuple ne s’est pas fait abuser – rouler dans la farine de manioc, diront certains – par des dirigeants de partis politiques qui se sont autocensurés ?

Si la réponse à cette question est affirmative, alors RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA demandent au Peuple togolais, de procéder à un bilan objectif afin de décider de quitter ces partis politiques pour opter pour le processus devant mener à la troisième voie politique basée sur une démocratie réellement participative.

4. Rupture avec Faure Gnassingbé et consorts pour préparer la 3e voie politique

À ce rythme, il sera peut-être possible d’avoir la Vérité des Urnes au Togo avant l’an 2121, si les descendants des Gnassingbé ne remettent pas les compteurs de la Constitution à « zéro » régulièrement. Cela suppose donc que toute alternative politique crédible passe par une rupture avec Faure Gnassingbé et son système de domination d’une minorité sur l’ensemble du Peuple togolais avec l’appui zélé de la partie non-républicaine des Forces Armées Togolaises et des services de renseignement, voire de milices bien peu patriotes, certainement pas nationalistes, et souvent mafieuses.

Le Peuple togolais doit faire son bilan et prendre le cas échéant sa part de responsabilité et voire son rôle dans la progression de la dénaturation de la démocratie, des libertés et des principes de droit au Togo.

En effet, une partie du Peuple togolais, volontairement ou involontairement, accepte de se soumettre à toute dénaturation, dès lors qu’il peut y trouver son compte « personnel » aux dépens de la collectivité. C’est ainsi que depuis 1967, et de manière accélérée depuis 2005 avec l’arrivée dans des conditions sanglantes de Faure Gnassingbé à la tête de l’Etat togolais, la gouvernance et les politiques appliquées relèvent de la volonté de soumission « volontaire ou involontaire » du Peuple togolais.

Lorsque le Peuple a peur – ce qui peut être légitime en face d’une armée prête à tout -, et choisi de servir de « caution » à une démocratie frelatée, c’est que ce Peuple, incapable d’organisation collective sur la base d’un projet de société commun, est aussi partiellement formaté, c’est-à-dire culturellement hypnotisé et psychologiquement dénaturé par le système de la violence et d’abus de pouvoir du Faure Gnassingbé, mis en place à dessein pour imposer la « servitude volontaire ».

Le Peuple togolais est donc bien une victime du système de Faure Gnassingbé et non le contraire. Aussi, aucune victime ne se libère de l’oppression sans stratégie, leadership, organisation et détermination. Toute « réconciliation » sans négociation, vérité et justice est un leurre, voire une trahison du Peuple togolais. Celles et ceux qui prônent une telle stratégie sous le couvert de préserver la paix doivent revoir leur copie en 2021 ou s’afficher clairement comme des béquilles ou des auxiliaires du pouvoir. On peut tromper le Peuple togolais une fois, on ne peut le tromper constamment et indéfiniment.

Pour préparer la 3e voie politique, il n’y a donc pas d’alternative crédible pour le futur du Togo sans une rupture franche et définitive avec le système politique de Faure Gnassingbé et consorts. Cette troisième voie passe par le droit, la vérité et la justice. La réconciliation qui s’en suivra pourra alors se faire sans hypocrisie et duplicité.

5. Sortir de la servitude volontaire sans les agents « saltimbanques » du pouvoir

La question est donc qu’à l’orée de l’année 2021, chaque Togolaise et Togolais, fasse son introspection, et se pose la question suivante : Comment sortir de cette servitude ? A défaut, chacun, qu’il soit au Togo ou dans la Diaspora, quelque part contribue volontairement ou involontairement à renforcer la domination de Faure Gnassingbé et son système militaro-civilo-ésotérique sur le Peuple togolais.

Compte tenu de l’indépendance d’une grande partie de la Diaspora togolaise, Faure Gnassingbé s’est bien gardé de recenser les citoyens togolais de la Diaspora, et ainsi de les exclure de leur droit à la citoyenneté, dans le cadre de son « système de contrôle des citoyens » appelé dolosivement « Programme d’identification biométrique ».

Tous ceux qui ont fait perdre son temps au Peuple togolais en jouant complaisamment au jeu des 27 Dialogues, tous ceux qui ont accepté des accords secrets qu’ils ont ensuite dénoncé eux-mêmes, parfois avec ou parfois sans argent, tous ceux qui ont vendu leurs parents, tous ceux qui ont « ensorcelé » des proches pour de l’argent, des postes ou des gratifications, parfois insignifiants, proposées par Faure Gnassingbé et son système doivent faire amende honorable et se retirer du jeu politique.

Les acteurs qui ont échoué ou ont mené le Togo dans l’impasse doivent considérer l’intérêt supérieur du Peuple togolais et moins leur intérêt alimentaire personnel ou de leur parti politique ou association.

Ils doivent laisser, sans entraves, d’autres acteurs tenter une nouvelle approche : l’approche de la troisième (3e) voie, une voie qui doit se préparer sans les traîtres et sans les agents zélés de Faure Gnassingbé. Cette proposition vaut autant dans la Diaspora que sur l’ensemble du territoire togolais. Cette approche doit être discrète et sous contrôle, mais doit rester démocratique et inclusive. Seule, la rupture empêchera que les initiatives au service du Peuple togolais soient polluées par des agents « saltimbanques » tentant la déstabilisation pour quelques milliers de francs CFA ou d’Euros.

6. La troisième voie proposée par RCDTI et CVU-Togo-Diaspora

La volonté de soumission du Peuple togolais doit s’arrêter.

Pour ce faire, RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA proposent une nouvelle trajectoire alternative et invitent ceux qui estiment avoir une « âme » de patriotes, de démocrates et de nationalistes, à faire des propositions constructives et de contribuer aussi financièrement à l’organisation des échanges pour proposer les textes devant régir cette troisième voie politique.

La troisième voie politique proposée par RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA est en rupture avec la voie choisie et mise en œuvre par Faure Gnassingbé et ses soutiens connus et moins connus, y compris dans l’opposition institutionnalisée et instrumentalisée.

Cette troisième voie alternative s’articule autour de cinq approches :

# Un procès contre l’Etat togolais pour violation des droits humains et des Peuples ;

# Une Charte de refondation du Togo ;

# Un projet de transition politique sans Faure Gnassingbé ;

# Un Projet de société commun

# Une série de conférences inclusives permettant à chaque citoyen togolais engagé et déterminé de contribuer, par une démocratie participative et non « infiltrée » par les agents de Faure Gnassingbé d’intégrer les apports constructifs, d’organiser la décentralisation des propositions opérationnelles, et d’assurer une transparence dans la validation des propositions retenues.

Une telle approche est démocratique, collective et ne peut s’accommoder de l’improvisation et l’amateurisme. Les propositions doivent être opérationnelles et finançables. Avis donc à ceux qui souhaitent s’investir durablement.

Aussi, il est demandé à chaque Togolaise et Togolais de ne pas se laisser abuser par les mensonges par omission de Faure Gnassingbé dans ses vœux à la Nation pour 2021 sur son véritable bilan.

7. Le mensonge par omission de Faure Gnassingbé lors des vœux pour 2021

Le 31 décembre 2020, Faure Gnassingbé, qui est à la tête du Togo depuis quatre mandats de présidentiels systématiquement usurpés et contestés sans succès par l’opposition institutionnelle, a adressé son message de vœux à la Nation togolaise 1.

Faure Gnassingbé constate que l’année 2020 a été essentiellement marquée par deux évènements majeurs : le premier politique et le second sanitaire à savoir respectivement : la tenue de l’élection présidentielle en février et la pandémie du coronavirus COVID-19 au Togo. Mais nous faire croire à la « bonne organisation des élections » et un déroulement avec un comptage « en toute liberté et responsabilité » relève du mensonge et de la dénaturation des faits.

Ce message est davantage destiné à une certaine « Communauté internationale » représentée au Togo par le Groupe des 5 (Représentation diplomatique au Togo de : Allemagne, Etats-Unis, France, Union Européenne et Nations Unies) pour faire croire que le Togo est une démocratie, qu’à la nation togolaise qui n’est pas dupe des manœuvres politiques cinquantenaires des Gnassingbé. Ce Groupe des 5 continue globalement à soutenir les actions du pouvoir en se rangeant systématiquement du côté de Faure Gnassingbé aux dépens du Peuple togolais.

Il y a manifestement sept autres évènements majeurs que Faure Gnassingbé a singulièrement oubliés de rappeler dans son message de vœux 2021 à la nation :

# Son refus de libérer tous les prisonniers politiques innocents et incarcérés arbitrairement au Togo par une grâce présidentielle, ce qui aurait permis une décrispation de la situation politique ;

# Son investiture anticonstitutionnelle par une Cour constitutionnelle illégale ;

# La violation permanente des droits humains et l’oppression sous diverses formes de ses services de sécurité à l’encontre des responsables de l’opposition sous forme de kidnappings sans mandat, de séquestrations discrétionnaires de combattants de la liberté et de la démocratie, d’emprisonnements arbitraires et de lois liberticides empêchant le Peuple togolais de manifester et d’exprimer son choix clair pour une alternative nouvelle face à un pouvoir usurpé ;

# La garantie de l’impunité de ses forces militaires, officielles ou officieuses, qui trop souvent se livrent à des violences qui permettent, tant au niveau du parlement monocolore que dans la rue, d’instaurer durablement l’omerta sur ce qu’il faut bien appeler un coup d’Etat constitutionnel, empêchent de facto le Peuple togolais d’opérer sa souveraineté par le libre-choix de ses dirigeants ;

# L’organisation d’une corruption institutionnalisée avec des sociétés écrans permettant de masquer le vol des richesses du Peuple togolais, notamment dans le dossier dit du « Pétrolegate » et de bien d’autres ;

# Le bilan réel de ses 15 ans de pouvoir sur le bien-être du citoyen togolais à son arrivée en 2005 et en 2020, notamment le taux de chômage et le niveau de pauvreté et d’inégalité, étant entendu qu’il faudra vérifier et recouper avec les statistiques internationales ; et enfin

# La réorientation de la richesse togolaise vers l’oligarchie nationale et internationale naviguant autour du système Gnassingbé, notamment en acceptant publiquement la réalisation d’un audit indépendant sur les recettes tirées des matières premières, dont l’hydrocarbure et les dépenses effectuées.

Il va de soi que sans aucune possibilité de vérifier la réalité des « annonces » de son discours considérées comme des résultats probants, il est difficile de croire sur « parole » les assertions de celui qui refuse toute contestation contradictoire de son bilan.

Il n’y a pas au Togo un contrôle institutionnalisé par une Cour des Comptes indépendante de la corruption de l’oligarchie gravitant autour de Faure Gnassingbé. Il n’y a pas non plus de vérité des comptes publics sur l’usurpation des richesses non déclarées de l’Etat togolais, notamment pour ce qui est des comptes relatifs aux opérations liées aux hydrocarbures, mais pas que !!! D’autres secteurs de l’économie procurant de très juteux profits à leurs acteurs sont exempts de contrôles publics. Tout ceci aux dépens du Peuple togolais !!!

Paradoxalement, Faure Gnassingbé n’a fait aucune allusion aux pratiques en usage qui caractérisent sa vraie gouvernance du Togo, à savoir entre autres :

# L’usurpation du pouvoir exécutif, la neutralisation des pouvoirs législatifs, judiciaires et informationnels grâce au quadrillage du pays par un système militaire protégé par l’impunité et agissant sur la base d’un système d’abus de droit et de pouvoir, systématiquement légitimés a posteriori par des justificatifs juridiques, établis par des juges aux ordres ;

# La servitude volontaire et involontaire qui permet de comprendre comment tout un peuple depuis 1963 suite à l’assassinat de Sylvanus Olympio, le 1er Président démocratiquement élu au Togo, un système militaire met en avant un pouvoir civil qui lui sert de caution pour justifier les exactions, les violations des droits humains et des libertés en toute impunité au Togo.

8. La solution passe par la détermination et la résolution du peuple togolais d’agir collectivement

En effet, si au départ, ce sont des militaires soutenus par des forces étrangères de la postcolonie qui ont organisés la servitude volontaire, au fil des années, il faut bien constater que la corruption, les achats de conscience, la délation, l’arrivisme, la jalousie envers son prochain et l’appât du gain facile sans travailler, ont façonné et changé les mentalités et la culture pluriethniques du citoyen et de la citoyenne togolaises. La réalité est qu’un petit nombre d’individus ont contraint l’ensemble des autres citoyens à obéir servilement aux injonctions d’une oligarchie se reconnaissant dans des anti-valeurs qui structurent les inégalités au Togo.

Ne faut-il pas rappeler que « tout pouvoir, même quand il s’impose d’abord par la force des armes, ne peut dominer et exploiter durablement une société sans la collaboration, active ou résignée, d’une partie notable de ses membres ». Qui sont ces « notables » togolais, femmes comme hommes, nationaux comme étrangers qui extorquent la richesse du Peuple togolais à leur profit exclusif ? Le Peuple les connaît…. Oui ! « On les connaît » comme le chantait une célèbre chanteuse gabonaise 2, ex-femme d’un feu Président gabonais 3 qui rappelait en 2010 déjà : « tout le monde veut avancer, pourquoi vous nous retardez ??? … Vous les voleurs » !!!

C’est depuis l’an 1576 qu’un certain Etienne de la Boétie rappelait que pour qu’un Peuple se libère de la servitude volontaire, il doit d’abord être résolu. RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA ont rajouté qu’il faut être déterminé et s’en donner les moyens dans le cadre d’une approche collective et graduelle. Aussi, « Soyez donc résolus à ne plus servir et vous serez libres 4 ». Mais, est-ce que le Peuple togolais est résolu, déterminé à ne plus servir les anti-valeurs de la gouvernance de la démocratie frelatée au Togo ? Est-ce que le Peuple togolais souhaite s’engager pour être libre, ou préfère-t-il la facilité de la compromission confondue avec le compromis de la vraie fausse « réconciliation » que prépare le Pouvoir de Faure Gnassingbé ? Chacun devra répondre pour lui-même en faisant appel à sa conscience !

9. Le peuple togolais doit faire le bilan de sa responsabilité et s’engager à agir en 2021.

Le Peuple togolais se doit de faire un bilan objectif non seulement de l’année 2020, inaugurant le 4e mandat usurpé de Faure Gnassingbé et consorts. Ce bilan ne peut se faire sans une mise en perspective sur les quatre mandats présidentiels usurpés.

Il ne peut évacuer la référence à la négation de la vérité des urnes et à la vérité des comptes publics.

Il ne peut devenir soudainement amnésique sur son système autocratique et confiscatoire des libertés et des droits au Togo, savamment élaborés par un système militaro-civilo-ésotérique appuyé de l’étranger.

C’est ainsi que Faure Gnassingbé et ses sbires ont réussi, presque sans opposition effective, à chloroformer la dynamique collective indispensable pour une alternative intelligente et gagnante.

Sur les 15 ans passés, les trois résultats les plus flagrants du bilan de Faure Gnassingbé sont :

# l’augmentation généralisée du chômage, de la pauvreté et des inégalités au Togo, avec une grande majorité de citoyennes et citoyens togolais, tous devenus de véritables victimes du système de Faure Gnassingbé et consorts ;

# la corruption, les abus de pouvoir et les violations des droits humains ne sont que des conséquences de la croissance économique en berne du fait de la crise sanitaire, ce qui concourt aussi à faire du Peuple togolais une victime de la gouvernance du système de Faure Gnassingbé et consorts. Le paradoxe vient du fait que des partis de l’opposition et les associations qui servent de béquilles au système de Faure Gnassingbé. Ils permettent de maquiller la réalité de la violence faite au Peuple togolais ;

# la neutralisation de la lutte pour la libération du Togo par les dirigeants des partis politiques et associations, en croyant, à tort, entacher l’engagement des citoyens togolais indépendants, engagés et déterminés.

La réalité est que l’action collective du Peuple pour retrouver son droit à la vérité des urnes et des comptes publics est ainsi dénaturée. En effet, ce Peuple est hypnotisé par une trajectoire, en constante augmentation, traduisant l’incapacité de la citoyenne togolaise et du citoyen togolais à retrouver sa propre capacité d’organisation collective pour asseoir des valeurs éthiques sur des bases transparentes autour d’un socle pouvant conduire à une unité d’action retrouvée.

10. Contribution demandée à chaque citoyen déterminé et engagé pour la 3e voie politique

RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA rappellent que chaque Togolaise et chaque Togolais, une fois son bilan et introspection faite sur le passé et sur le futur du Togo, doit savoir qu’une troisième voie politique existe, une voie alternative à celle qu’une Togolaise et un Togolais, ont connue à ce jour.

Cette 3e voie politique est pacifique, mais repose sur le respect de valeurs et requiert de la compétence, de l’engagement et de la détermination.

Aussi, il est demandé à chacun des citoyens concernés par cet appel de réfléchir à son approche et de nous faire parvenir sa vision sur les propositions faites par RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA. Il s’agit d’une approche qui exclut momentanément les agents déstabilisateurs de Faure Gnassingbé et consorts. Aussi, il importe de prendre contact en envoyant un message au Comité de rédaction de la 3e voie au : info@cvu-togo-diaspora.org et de préciser le document dans lequel la contribution proposée devra figurer, notamment :

# un procès en responsabilité contre l’Etat togolais pour violation des droits humains et des Peuples ;

# une Charte pour la refondation du Togo ;

# un projet de transition politique ;

# un projet de société commun ;

# des séries de conférences inclusives pour refonder l’unité du Peuple togolais.

Les conférences inclusives sont des mécanismes qui ont déjà commencé virtuellement et permettent de faciliter l’appropriation d’une troisième voie politique qui ne peut que se faire qu’en rupture avec les pratiques et le système du Parti UNIR (Union pour la République (UNIR), hérité de la dictature du père du fils, sous les auspices des abus de droits et de pouvoir imposés par le Rassemblement du Peuple togolais (RPT).

Puisse le Peuple togolais retrouver sa « capacité collective salutaire d’innovation, d’adaptation et de résilience » sans compromission avec le système Faure Gnassingbé pour organiser la partie finale de sa lutte de libération du Peuple togolais, et de la Nation togolaise.

La 3e voie politique au Togo passe par une transition de rupture, si chaque Togolaise et chaque togolais souhaite mettre fin à la dénaturation de la démocratie frelatée et retrouver une unité d’action sur des bases transparentes.

C’est à la lumière de cette note d’espérance structurée et fondée sur l’action de chacun d’entre nous, RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA adressent ses vœux de santé et de réussite dans la mise en place graduelle de la 3e voie politique.

Le 3 janvier 2020.

La Direction du Réseau de Coordination de la Diaspora Togolaise Indépendante (RCDTI) et du Collectif pour la Vérité des Urnes-Diaspora Togo (CVU-TOGO-DIASPORA) en partenariat avec toutes personnalités ou structures de la société civile indépendantes.

Comité de Rédaction : RCDTI, CVU-Togo-Diaspora, partenaires et sympathisants :

Yves Ekoué AMAÏZO, Dr.
Jean-Pierre Akoété BALIKPO
Ernesto D’ALMEIDA, Dr.
Mathieu D’ALMEIDA
Koffi DEKU, Ing.
François FABREGAT
Apélété Félix KODJO
Geneviève MOUTON
Antoine Koffi OKOUTA
Antoine RANDOLPH, Dr.

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Contact et Coordination : info@cvu-togo-diaspora.org et rcdti@cvu-togo-diaspora.org

Note : Toutes les personnalités ou associations qui souhaitent être signataires des textes de RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA peuvent le faire en écrivant par courrier électronique à l’adresse ci-dessous. Ils ou elles auront l’occasion de participer à l’une ou l’autre des téléconférences fondant notre démocratie participative et proposer des solutions dans le cadre du projet de société commun pour l’avenir du Togo en vue d’une transition.

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