insalubrite


Qu’il est loin, ce temps où la vue d’un agent d’ hygiène communément appelé « Tangassito » en langue locale, « Town council » (en Anglais), faisait courir les populations. Parce qu’en ce temps, ces agents imposaient une hygiène publique et domiciliaire qu’aucune autorité ne pouvait contester. Aujourd’hui, si ce ne sont pas les rigoles d’évacuation des eaux de pluie qui sont transformées en canaux de vidange des eaux usées, ces sont les devantures des maisons qui reçoivent nuitamment le curage des puisards avec tout ce que cela comporte comme risque pour les enfants et odeurs nauséabondes pour les riverains. Mais plus grave est le curage des fosses septiques sans faire appel à des camions de vidange.
 
Dans une ruelle au quartier Hanoukopé, les riverains peinent à respirer. Parce que d’autres habitants ont vidé leur fosse septique dans un trou creusé dans la rue. Et bonjour les odeurs. Tout passant qui emprunte la voie est obligé de se tenir le nez pour ne pas mourir d’asphyxie. Les vendeuses et autres boutiques installées sont désertes pour cause d’effluves incommodantes. Les services d’hygiène auraient été saisis dans la semaine, mais on se demande s’ils feront diligence pour venir régler le problème. En matière de salubrité publique, ce sont les services d’hygiène qui sont chargés de régler les différends qui surviennent entre les riverains, mais on se demande s’ils existent encore au Togo. Dans d’autres quartiers, les habitants attendent la nuit profonde, et à l’aide de tuyaux, ils vident leurs puisards dans les regards des rigoles qui passent à leur devanture.
 
Depuis peu, des numéros verts apparaissent au Togo, qui pour dénoncer des imperfections dans les travaux des marchés publics, qui pour signaler des fuites d’eau à la TdE, qui encore pour aider les forces de l’ordre à traquer des malfaiteurs. Mais, et pour la santé et l’hygiène des populations ? S’il est vrai que la liberté est un droit inaliénable de tout citoyen, il est encore plus vrai que notre liberté s’arrête aux portes où commence celle des autres. Et en matière de nuisances olfactives, l’autorité en charge du règlement des différends reste les services d’hygiène. Mais combien sont-ils encore aujourd’hui ? Disposent-ils de moyens adéquats pour répondre aux besoins des populations ? En attendant de trouver réponse à ces interrogations, des habitants du quartier Hanoukopé attendent qu’ils viennent à leur secours.
 
Source : [04/11/2015] Liberté / 27avril.com
 

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