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Togo: « Justice sociale », l’autre déni de l’échec de la gouvernance RPT/UNIR

Togo: « Justice sociale », l’autre déni de l’échec de la gouvernance RPT/UNIR

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L’usure du pouvoir met de plus en plus à nu l’incompétence et le manque de volonté des dirigeants togolais à assurer les besoins élémentaires de la population. Justice sociale ou mandat social, ces expressions sans cesse chantées par le régime RPT/UNIR ne sont que des concepts de campagnes électorales.

Même quand on s’inscrit dans le plus grand des dénis de ses propres échecs, il arrive des moments où les mots viennent trahir les postures affichées. Les personnes qui dirigent le Togo depuis près de 5 décennies déjà, ne manquent aucune opportunité pour se présenter comme des apôtres de bonne gouvernance avec à la clé des chiffres incongrus.

Et la meilleure technique de saupoudrage trouvée par le régime RPT/UNIR est l’organisation de conférences et sommets internationaux sur des sujets totalement délaissés sur le plan national.

Une douzaine d’années après la célébrissime phrase lâchée par Faure Gnassingbé dans son discours en avril 2012 où il reconnaissait qu’une petite minorité s’accapare des ressources nationales (minorité qu’il a contribué à enrichir), c’est son premier ministre Mme Victoire Tomégah-Dogbé qui a fait un aveu de l’échec de la gouvernance RPT/UNIR en matière de justice sociale.

En effet, prononçant son discours lors du fameux sommet de la coopération énergétique de l’Afrique de l’Ouest tenue cette semaine à Lomé, Mme Victoire Tomégah-Dogbé a laissé entendre : « L’accès à l’énergie est une question de justice sociale ».

Ces mots venant de celle qui est au gouvernement depuis plus d’une décennie sans avoir amélioré d’un iota le quotidien des Togolais en matière d’accès à l’énergie sonnent comme une plaisanterie. L’état des lieux du secteur énergétique au Togo est catastrophique.

Au-delà du délestage constant et régulier qui frappe les ménages et les entreprises togolais comme un fouet, il est judicieux d’analyser la couverture du territoire quant au réseau de courant électrique. La capitale togolaise, Lomé est le prototype idéal pour représenter tout le territoire.

Il y a toujours

des zones où ce sont les populations elles-mêmes qui se sont organisées pour étendre le réseau électrique. Le résultat, ce sont des enchevêtrements de câbles et de fils électriques connus sous l’appellation de « toiles d’araignées », lesquels représentent un véritable danger pour les riverains. A l’intérieur du pays, l’accès au courant électrique demeure encore un luxe.

Outre le courant électrique, la gestion des énergies fossiles que sont le pétrole et le gaz par le régime RPT/UNIR est un autre aspect de l’échec de Faure Gnassingbé et Victoire Tomégah-Dogbé.

En moins de 5 ans, le prix du super sans plomb est passé de 420 F CFA/litre en 2020 à 700 F CFA/litre actuellement. Dans la sous-région ouest-africaine, les Togolais font partie de ceux qui paient le gaz de cuisine au prix le plus cher. Depuis le second semestre de l’année 2022, le gouvernement a doublé le prix du gaz butane sans avoir au préalable pris les mesures nécessaires pour permettre aux populations d’y faire face.

Alors qu’au Niger par exemple, la bouteille de gaz de 6 Kg est à 1800 F CFA et celle de 12 Kg à 3750 F CFA, au Togo elles sont respectivement à 4750 F CFA et 9875 F CFA.

Si Mme Victoire Tomégah-Dogbé, en sa qualité de cheffe de gouvernement, est consciente que l’accès à l’énergie est une question de justice sociale tout en laissant les Togolais souffrir le martyr dans ce domaine, alors il s’agit tout simplement d’une incapacité notoire de son équipe.

Il se peut également qu’il s’agisse d’un choix politique, celui d’assurer la justice sociale uniquement à la petite minorité identifiée par Faure Gnassingbé depuis 2012. Car à l’évidence, cette minorité dispose des moyens pour avoir accès à l’électricité en cas de délestage de même que pour payer sans aucun souci le carburant et le gaz butane aux prix actuels. Tout cela sur le dos du contribuable.

Source: lalternative.info