Le président togolais Faure Gnassingbé (g) et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu | Infog : 27avril.com


La belle histoire d’amour Lomé et Tel Aviv serait-elle en train de prendre un sérieux coup ? Entre Faure Gnassingbé et Benjamin Netanyahu, le courant ne passerait plus. Le chef du gouvernement israélien, qui ne digère toujours pas l’annulation l’année dernière du sommet Israël Afrique, à Lomé, n’est pas passé par quatre chemins pour le faire savoir à son “ami”.
La vague de manifestations déclenchées le 19 août 2017 par Tikpi Salifou Atchadam continue de faire du mal au pouvoir de Lomé. Entre une économie mise à mal et une diplomatie qui commence à rayonner de moins en moins, Lomé II n’est plus serein depuis le début de cette crise. Une crise politique qui a eu des conséquences même jusqu’en Israël. En effet, l’annulation du premier sommet Afrique-Israël que le Togo devait accueillir, en octobre dernier, est très mal accueillie par Benjamin Netanyahu qui voyait en cette rencontre, une occasion en or pour marquer les esprits quant à l’influence de l’Etat hébreu sur le continent africain.
Selon La Lettre du Continent paru ce 20 juin, en plus de l’annulation de ce sommet, c’est la manière dont la décision a été portée à la connaissance du premier ministre israélien qui a agacé ce dernier. Le journal français affirme que c’est par voie diplomatique que la décision a été notifiée au chef du gouvernement israélien, “sans que le président Faure Gnassingbé ne daigne l’en avertir personnellement”.
“Depuis cet incident, les deux chefs d’Etat n’ont, selon nos sources, plus eu aucun contact. Pas même téléphonique”, croit savoir La Lettre du Continent qui poursuit que “ce revirement est de nature à altérer la proximité historique entre les deux pays et à fragiliser leurs relations économiques, au moment où Israël cherche à s’investir dans le sous-sol togolais. De fait, la relation bilatérale tient actuellement grâce à l’activisme et aux réseaux soigneusement entretenus du ministre togolais des affaires étrangères, Robert Dussey. Le même qui, il y a quelques mois, avait susurré à son “patron” l’idée d’un tel sommet pour redorer l’image internationale de son pays. La visite du chef de la diplomatie togolaise à Jérusalem, les 11 et 12 juin, répondait à cette volonté d’arrondir les angles. Encore frais, le contentieux autour de l’échec du sommet n’a pas été évoqué durant ces deux jours. Cette visite de courtoisie s’est efforcée de se concentrer sur des problématiques moins clivantes, comme la coopération dans le secteur agricole et les actions de Mashav. Robert Dussey s’est d’ailleurs entretenu au cours de son séjour avec Gil Haskel, le directeur général de cette agence israélienne”.
Oui, tout dépend de l’importance que Netanyahu accorde à ce Sommet et de ce qu’il a concédé pour sa tenue.
Le Togo est le seul pays à avoir voté en faveur du transfert de la capitale de l’Israël à Jérusalem. Mieux, une partie de la sécurité de Faure Gnassingbe est assurée par les Israëliens. En outre, le phosphate serait entre leur main. Alors quand les intérêts financiéro-sécuritaires s’imbriquent autant, peut-on ne se fâcher aussi vite et facilement ?
Source : Courrier d’Afrique
 

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