Jean-Pierre Fabre : « J’ai demandé que le Togo soit suspendu de l’UIP jusqu’à ce que les députés ANC retournent à l’Assemblée »
Vous êtes de retour à Lomé après trois (3) semaines de tournée. Faites-nous un peu le résumé de cette tournée ?
Nous avons envoyé aux partenaires du Togo des mémorandums concernant la situation politique qui prévaut actuellement au Togo. J’ai effectué cette tournée pour aller vérifier si les informations que nous leur avons envoyées étaient effectivement reçues. Les informations leur sont parvenues et ils nous ont dit qu’ils suivent de près ce qui se passe au Togo. De même, ils ont dit que la situation des Droits de l’Homme au Togo est inquiétante et qu’ils s’en préoccupent.
Quelles sont les institutions et les personnalités que vous avez pu rencontrer ?
Je suis allé à Bruxelles, à Paris. Je suis également allé à Genève où j’ai été reçu par l’Union Inter Parlementaire (UIP) qui est une organisation mondiale de tous les parlements. Là, j’ai demandé que le Togo soit suspendu de cette union jusqu’à ce que les députés ANC retournent à l’Assemblée Nationale.
Quelle a été finalement leur réponse ?
Ils ont tout simplement pris bonne note de mon souhait et disent qu’ils s’y pencheront sérieusement.
Quel jugement portez-vous sur la mise en place du comité chargé de l’évaluation des processus électoraux au Togo ?
En ce qui me concerne, je constate que ce comité n’est que la reconnaissance de ce que nous avons toujours dénoncé en ce sens que les élections ont été, de tout temps, frauduleuses. Le régime RPT reconnaît simplement qu’il est au pouvoir de façon illégitime.
M. le président, à quand le début d’un véritable mouvement de la libération nationale ?
Nous y sommes déjà. Nous réfléchissons pour mettre en place, dans les jours à venir, les mesures nécessaires en vue de donner une ampleur adéquate à nos manifestations pour atteindre l’objectif voulu.
Etes-vous convaincu que la rue tout comme en Tunisie, peut apporter au Togo le changement tant recherché ?
Les Togolais ne sont pas moins intelligents que les Tunisiens. Il est vrai que le peuple peut, jusqu’à un moment contenir sa colère. Mais, le jour où il décide de s’exploser, personne ne pourra plus l’arrêter. C’est en cela que nous disons que la lutte populaire est invincible.
source : le Correcteur