ATCHOLI KAO

Le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT), par la voix de son secrétaire Général, Dr Gilbert Tsolényanu, avait lancé une alerte concernant un phénomène qui prend de l’ampleur dans le secteur de la santé. Il s’agit du harcèlement sexuel sur les infirmières et stagiaires. L’Association des victimes de la torture au Togo (ASVITTO) interpelle, à cet effet, les femmes membres du Gouvernement.

Harcèlements sexuels dénoncés dans les milieux hospitaliers et universitaires: l’ASVITTO interpelle les femmes membres du gouvernement, du parlement et des grandes institutions étatiques.

Le 8 mars dernier, à l’occasion de la journée internationale de la femme, le SG du SYNPHOT (syndicat des professionnels hospitaliers du Togo) a une fois encore tiré sur la sonnette d’alarme relative au phénomène du harcèlement sexuel qui devient inquiétant avec les cas de << menaces et intimidations >> sur les présumées victimes.

Dans le lot des victimes de la drague lourde, outre << les filles >> on signale également << les femmes au foyer >> qui feraient l’objet de ce fléau.

L’ASVITTO encourage le SYNPHOT dans sa détermination à éradiquer ce vice dans son secteur d’activité qui n’est que la face visible de l’iceberg.

En 2017 et 2018, l’ASVITTO était en discussion sur le sujet avec l’ancienne Ambassadrice de l’Union Européenne, Mme Cristina Martins Barreira qui en son temps, avait compris la nécessité d’aider à faire cesser ce phénomène.

Au demeurant, en considérant que le Togo occupe le 1er rang mondial avec 70% de femmes à des fonctions dirigeantes, cette réalité doit être un atout pour une protection efficace du personnel féminin dans tous les services sans oublier l’ampleur du phénomène sur les élèves dans les établissements scolaires.

En conséquence, l’ASVITTO convie les autorités gouvernementales à prendre des mesures urgentes pour accompagner la lutte contre toutes les formes de harcèlement Sexuel qui demeure une forme redoutable des violations des droits des femmes au Togo.

A cet effet, elle invite expressément, Madame le Premier ministre, Madame la Présidente de l’assemblée nationale et toutes les femmes de l’élite dirigeante à s’engager véritablement dans ce combat contre toutes les formes de harcèlement sexuel par les mesures suivantes :

1- Mettre sur pied un mécanisme de protection efficace des filles et des femmes qui auront le courage de dénoncer ce phénomène afin d’encourager les victimes à porter plainte.

2- Faire diligenter une enquête dans les hôpitaux, dans les universités publiques et privées et au sein de toutes les institutions soupçonnées d’être affectées par le fléau.

3- Mettre sur pied un cadre juridique pour pérenniser la protection des femmes et filles contre toutes les formes de violences basées sur le genre.

Fait à Lomé, le 28 mars 2022

Pour l’ASVITTO

Le Président

M. ATCHOLI KAO Monzolouwè

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