François Lokadi

L’actualité au niveau de l’Union des Forces du changement (UFC) c’est le retour au pays du  président National en la personne de Gilchrist Olympio. Depuis son retour, des tractations se mènent pour ramener la sérénité au sein du parti miné par quelques incompréhensions, qui découle des agissements d’un groupuscule qui refuse de respecter les textes du parti. Alors que les tractations sont en train d’être mené, le parti vient d’être secoué par un nouveau scandale dans lequel est impliqué François Lokadi, 6ème Vice-président du parti.

Depuis quelques heures, un document audio fait le tour des réseaux sociaux. Dans cet élément d’une bassesse inqualifiable, l’on écoute le fameux François Lokadi verser dans un tribalisme primaire.

Ce n’est plus un secret. La division au sein de l’Union des Forces du Changement (UFC), elle est réelle. Pendant que le président National en la personne de Gilchrist Olympio et surtout le vice-président Elliot Ohin font les mains et les pieds pour que ce conflit interne soit rapidement derrière eux et que l’UFC retrouve sa notoriété d’avant.

Une notoriété visiblement perdue entre-temps avec certains évènements, plusieurs sont tapis dans l’ombre font tout pour enfoncer plus le parti et détruire tout ce qui a été consolidé pendant plusieurs décennies par les pères fondateurs du parti.

En effet, le 5 aout dernier, le vice-président, Elliot Ohin a commémoré le 30 e anniversaire de l’attentat de Soudou. Un évènement très douloureux qui reste encore dans les mémoires des premiers responsables du parti. Le vice-président, après avoir prôné le pardon,

Dans un audio qui circule sur les plateformes François Lokadi  fustige cet acte posé par le vice-président et a tenu des propos qui montrent le vrai visage de ces personnes qui tentent par tous les moyens de déstabiliser ce parti, mais qui se font passer pour les anges.

« S’il (Elliot Ohin ndlr) va à Assoli et quelque chose se passe, c’est à eux de le supporter. Je me bats pour qu’on ait au moins une CELI à Assoli. On va négocier avec NET-PDP. Voilà ce que je suis en train de mener pour mes frères du Nord. Je pense à eux tous pour les CELI pour qu’eux aussi mangent un peu. On avait voulu aller à Atakpamé pour aller leur parler, mais ils ont avorté. Ce n’est pas aujourd’hui que les frères du nord existe, ils sont là », a déclaré ce monsieur.

Pis encore François Lokadi  a soulevé une question du nord et du sud enterré depuis par tous les fils et filles du pays.

« Il (Elliot Ohin ndlr) a posé beaucoup d’actes maladroits. Lorsque la réconciliation serait venue. C’est à moi le vice-président chargé de la délégation de la Kara qui va donner l’ordre. Alors si vous y aller, ça veut dire que vous n’êtes pas avec moi. Si les gens du Sud arrivent à nous diviser, c’est fini. C’est moi qui ai toujours défendu notre cause. Vous-même vous le savez », a-t-il

C’est épatent et même dangereux qu’en 2022, un acteur politique parle encore de cette histoire de Nord et Sud. Est-ce la réconciliation qu’il dit vouloir pour le parti qu’il veut prôner pour le pays en tenant ces propos ? Quelqu’un et de surcroit, un acteur politique qui évoque en ce 21e siècle, en 2022, où tous les regards sont tournés vers la réconciliation, est un élément dangereux, non seulement pour le parti UFC, mais aussi pour le vivre ensemble dans le pays.

« Cher(e)s militant(e)s je suis stupéfait ! Je n’arrive pas à y croire que nous sommes descendus si bas! Parler de Nord et Sud à l’UFC c’est grave. En 2022 un être humain qui réfléchit en terme de race ou d’ethnie est au sein d’une formation politique est à craindre. L’article 6 des statuts de notre parti ne nous autorise pas à garder un tel individu dans nos rangs. J’espère que les premiers responsables de notre parti prendront la mesure de ces propos xénophobes et les décisions qui s’imposent.  Je suis vraiment triste que ce genre de chose se passe parmi nous. Finalement certaines personnes ne sont pas de cœur avec nos idéaux de l’Ablodé. C’est triste! », regrette un cadre du parti.

Ce dernier fait l’objet d’une procédure d’exclusion du parti par les sages qui ont pris en main le dossier.

« Je suis outré de la méprise (au sens premier du terme, c’est-à-dire au sens de mal prise) que nous faisons des choses. Nous sommes obnubilés par la passion de supporter certains, que nous travestissons nos propres pensées.  C’est fort regrettable. Nous avons beaucoup de problèmes dans l’UFC. Les problèmes sont à la fois statutaire, politique managérial, et avec à la clef de petits calculs mesquins. En l’espèce, nous défendons une personne, … mais c’est très grave ! Ce qui se passe montre à suffisance la malhonnêteté de bon nombre parmi nous. La crise est autre chose et le cas LOKADI en est un autre. Ce n’est pas politique mais éthique et dépasse le cadre du parti. Ou bien, on cautionne l’incitation à la haine tribale et la violence, ou tout au moins on la condamne avant de plaider pour des circonstances atténuantes. Avons-nous perdu à ce point, le sens de l’orientation éthique ?

Que faisons-nous ? Disons nous la vérité. S’il arrivait que toutes les menaces de LOKADI sont exécutées, l’UFC est-elle prête à partager ces responsabilités devant l’histoire ?  Réfléchissons bien et remettons de l’ordre dans nos têtes. Personne ne veut renvoyer LOKADI, c’est la gravité des faits qui ont poussé les sages à dire que cela mérite une exclusion au regard de nos textes mais ils proposent une suspension. Faire croire que c’est parce qu’on n’aime pas celui-ci ou celui-là, c’est carrément déplacer le débat. C’est comme ça que l’histoire des mille Collines a commencé pour aboutir dans le carnage qu’on sait.  Proscrivons la violence de nos rangs pour un vivre-ensemble. Je nous remercie », souligne       Adolphe

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