Le climat social, depuis un temps, est très tendu. La désespérance ne cesse de s’accentuer avec le phénomène de la vie chère et la crise dans le secteur de l’éducation, avec des mouvements de mécontentement des enseignants à cause de la précarité de leurs conditions de vie et le ras-le-bol des élèves qui ont manifesté dans le grand nord pour réclamer leurs enseignants arbitrairement exclus par les grands Seigneurs Dodzi Kokoroko et Gilbert Bawara. Les élèves sont allés jusqu’à déloger leurs camarades de classe.

Après les enseignants, c’est autour des élèves de subir la foudre des deux ministres. On apprend qu’une chasse à l’homme est menée contre les apprenants dans le septentrion. La soldatesque de Faure Gnassingbé serait lancée aux trousses des élèves dans les maisons devant leurs parents.

Le major général du lycée de Cinkassé serait aux arrêts et les têtes d’autres élèves seraient mises à prix et activement recherchés. Au regard de l’inouïe brutalité dont font preuve les hommes en calotte et godillots, certains craignent qu’on assiste à nouveau à des évènements malheureux de 2013 où Anselme Sinandaré et Douti Sinalengue ont été lâchement abattus par des hommes en treillis pour avoir manifesté pour réclamer le droit à l’éducation.

Face à la situation, des voix s’élèvent pour appeler le numéro 1 togolais à prendre la parole pour se prononcer sur la cherté de la vie, la crise dans le secteur de l’éducation pour décrisper la tension sociale. Mais l’homme Faure de Lomé va-t-il se résoudre à parler à son peuple ? Toute la question est là.

D’autant plus que parler à ses compatriotes, est la chose la plus difficile pour lui. On le connaît pour être un président taiseux qui ne s’exprime en tout et pour tout que deux fois dans l’année : le 31 décembre et le 27 avril, à l’occasion de la célébration de la fête de l’Indépendance. Mais depuis un temps, ces deux dates sont devenues problématiques. Il lui arrive de ne pas s’adresser aux siens lors de ces deux évènements solennels.

S’il n’est pas dans les airs en train de faire le tour du monde, il est bunkérisé au palais et s’emmure dans un silence sépulcral. Aujourd’hui, que va faire le jeune président?

Va-t-il demeurer indifférent face aux cris de détresse des populations et laisser la situation pourrir ou va-t-il pour une fois rompre avec son autisme habituel et agir comme un vrai capitaine pour sauver la barque qui file à-vau-l’eau ? On attend de voir.

Source: Liberté Togo (Libertinage)

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