Il est vrai que la pandémie du coronavirus a eu d’importantes répercussions sur les activités socioéconomique dans notre pays. Et il ne fallait pas s’étonner que cela puisse affecter gravement les populations. En initiant le Programme de revenu minimum universel (Novissi), le chef de l’Etat savait bien que les restrictions prises dès mars 2020 allaient réduire le pouvoir d’achat des consommateurs. Mais, Est-ce que la fermeture des frontières uniquement aux passagers a eu des répercussions sur l’économie ?

n est d’accord qu’à un moment donné il va falloir rouvrir les frontières terrestres, comme on l’a fait entre-temps pour les frontières aériennes. Mais, il faut reconnaitre que les frontières aériennes sont plus faciles à contrôler que les frontières terrestres qui sont d’ailleurs très poreuses. Malgré la fermeture en cours, beaucoup de témoins affirment que les gens voyagent. Malheureusement, le racket a également pris de l’ampleur. C’est un secret de polichinelle, si vous voulez passer malgré la fermeture des frontières, il faudrait donner une somme d’argent qui part dans des poches inconnues, pas dans les caisses de l’Etat. D’ailleurs, l’Etat n’a rien fixé en dehors des tarifs de transport et les frais réguliers que doivent payer les transporteurs (péage, douanes etc…). Le ministre Christian Trimua en charge des Droits de l’Homme a déploré cette situation mardi dernier devant les députés, lors de l’examen et du vote d’un projet de loi portant sur la police des étrangers en République togolaise. Mais, selon le ministre, la réouverture des frontières qui est devenu un slogan pour beaucoup de personnes aujourd’hui, n’est pas la cause de la cherté de la vie. « Il ne faut pas faire d’amalgame entre ouverture des frontières et cherté de la vie, parce que durant toute la période de la Covid-19, nous n’avons jamais fermé les frontières pour les marchandises », a clarifié Christian Trimua. Effectivement, depuis la fermeture des frontières, les marchandises, dont les biens de consommation circulent entre les pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) et aussi avec les autres pays du monde. On pourrait argumenter en disant que le fait de continuer à fermer les frontières aux passagers ne facilite pas le tourisme, et les échanges de tous genres, puisque ce sont les rencontres entre humains qui facilitent les échanges. Toutefois, il faut reconnaitre que c’est une situation que nous sommes bien obligés de supporter jusqu’à ce que la situation sanitaire ne connaisse de nouvelles améliorations. Certains diront qu’on peut mettre aussi en place un dispositif de contrôle aux frontières comme on l’a fait à l’aéroport. Mais, il parait que la faisabilité n’est pas aussi automatique. Pour le reste, le Conseil scientifique et les autorités de la Cedeao apprécieront.

La Lanterne N°484 du 13 Avril 2022

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