Pour efficacement lutter contre la propagation de la Covid-19 en terre togolaise, la Coordination nationale de riposte n’a pas fait mystère de la marche à suivre.
La semaine dernière déjà, quelque 2000 détenus ont été testés dans les prisons de Lomé et de Tsévié. Les autres détenus des établissements pénitentiaires restants seront à leur tour soumis au test les jours à venir, quand on sait la rapide contagion du virus en milieu carcéral.
Outre ce test, celui qui a les rênes de la Coordination nationale de riposte et qui n’est autre que le Médecin-Colonel Djibril Mohaman, entend miser sur le dépistage systématique de tous les cantons où le total de cas d’infection va atteindre dix. C’est là que le bât blesse. On ne peut en effet nullement comprendre que la barre des dix cas soit atteinte dans un canton avant qu’on procède au dépistage. Pourquoi ne pas s’y mettre sitôt que le premier cas est signalé ?
Connaissant la force de contagion du mal, les cas contacts et les personnes asymptomatiques chez qui la Covid-19 s’abrite l’air de ne pas y toucher, ce serait une bataille vaine que d’attendre que 10 cas soient détectés avant de se mettre en branle. Le premier cas à lui seul est un danger, quand on sait la promiscuité de nos ménages. Il serait plus consensuel que Professeur Djibril Mohaman revoie le nombre.
Nous n’allons pour le moment épiloguer sur la façon dont le dépistage se fera, quoi qu’il y ait beaucoup à dire en cette matière. Les services étatiques étant ce qu’ils ont toujours été au pays des Gnassingbé, on ne demandera pas mieux que de voir les opérations rondement menées, sans qu’on en vienne encore à déplorer des attroupements et autres insuffisances qui n’auront fait que capoter le tout. Vivement les bonnes actions.
Source : Le Correcteur No.933 du 25 mai 2020 (lecorrecteur.info)