Grâce à un partenariat entre l’Institut national d’assurance maladie (INAM) et « un partenaire privé », le gouvernement veut donner corps au projet de construction de cinq(5) centres de soins mère-enfant sur le territoire. À raison d’un par région sanitaire.

Présenté en Conseil des ministres le 21 avril dernier, ce projet porté par ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins « permettra de renforcer le plateau technique de la santé en matériel de réanimation pédiatrique surtout néonatale ; ceci, afin d’assurer une meilleure prise en charge du couple mère-enfant et d’éviter des décès ».

Si l’hôpital mère-enfant pour les régions du Grand Lomé et Maritime aura une capacité de cent soixante-quinze (175) lits et constituera un centre de référence nationale, les hôpitaux des autres régions auront chacun une capacité de cinquante (50) lits.

À charge pour les dirigeants de convaincre de la faisabilité d’un projet qui, pour louable qu’il puisse paraître, n’en contient pas moins quelques zones d’ombre. Avant de se pâmer face à l’idée de cette construction, il faut d’abord évaluer les conditions dans lesquelles les femmes donnent vie dans le peu de centres de santé synonymes de mouroirs.

Le Togo reste un des pays de la sous-région où la mortalité maternelle est particulièrement élevée, et les prouesses du programme Woezou sont trop précoces pour qu’on juge de sa fiabilité avec  certitude.

Une bonne partie de cette mortalité a lieu dans des hôpitaux publics laissés pour compte, à l’image du Centre hospitalier universitaire Sylvanus Olympio (CHU-SO) où des défis de bons soins sont toujours d’actualité.

Si déjà dans le peu d’hôpitaux dont dispose ce petit pays il y a un laisser-aller qui coûte la vie à femmes et enfants, on voit mal comment ces centres de soins mère-enfant pourront être dirigés le plus sérieusement du monde. Il faut que les dirigeants aillent au-delà des annonces aux airs de propagande. Le peuple a besoin du concret !

Source: Le Correcteur

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