Les universités de Lomé et de Kara sont fermées depuis jeudi 8 décembre 2011 par les autorités togolaises, à la suite des manifestations de ces derniers jours. Les étudiants demandent l’amélioration du nouveau régime d’attribution des bourses et des aides. Le gouvernement a décidé de verser des primes d’équipement. Une décision qui ne semble pas contenter les étudiants.
Avec notre correspondant à Lomé
Vendredi 9 décembre, sur les deux campus, à Lomé comme à Kara, il régnait un calme relatif. En annonçant la fermeture temporaire des campus, le gouvernement a aussi décidé le versement, dès mardi prochain, des primes d’équipement.
De l’avis des étudiants, ce n’est pas ce qu’ils demandent, comme l’exprime Bitoudi Birenam. Il est le vice-président de l’Union nationale des étudiants du Togo, dont l’association est basée à Kara : « Nous ne voulons plus qu’on supprime la tranche d’aide au remplacement des bourses d’études. Mais nous exigerons plutôt qu’une tranche d’aide soit maintenue, applicable à tous les étudiants, et que les bourses soient octroyées aux méritants ».
Les dernières manifestations universitaires ont été très violentes, surtout dans la ville de Kara. Une situation sur les campus qui empêche aussi les enseignants de travailler dans la sérénité. Michel Goeh-Akué est le secrétaire général du Sest : « Les enseignants et le personnel administratif et technique, parfois ont été agressés. Nous ne tolèrerons plus que des étudiants s’introduisent dans les amphis et sur les lieux de travail, pour nous sortir, manu militari, sans égard à notre rang ».
Plusieurs partis politiques de l’opposition on réagi face à la crise universitaire, comme le Comité d’action pour le renouveau et l’Alliance nationale pour le changement. Ces deux partis ont apporté leur soutien aux actions revendicatives des étudiants.
source : RFI