Communiqué de presse du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD)

Le Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD) suit avec attention l’évolution de la situation sociopolitique de notre pays depuis l’apparition de la pandémie du coronavirus. Cette maladie, qui a amené les premières autorités du pays à prendre un certain de nombre de mesures, a eu un impact significatif sur les populations, notamment sur le plan économique avec l’augmentation des prix des denrées alimentaires. C’est dans ces conditions déjà éprouvantes pour nos concitoyens, que le Gouvernement a procédé cette semaine à l’augmentation des prix des produits pétroliers. Le MCD trouve inopportune cette mesure, car elle vient grever lourdement le budget des populations dont le pouvoir d’achat ne permet pas de supporter le coût de vie qui devient de plus en plus cher. Pour le MCD, la politique du chéquier grand ouvert du gouvernement en rappelant qu’il continue de subventionner le carburant ne règle pas le problème.

Il s’agit là d’un pansement sur une jambe de bois qui permettra aux géants du secteur de continuer à accumuler les profits au détriment des consommateurs finaux. Le Gouvernement doit attaquer le mal à la racine en regardant les marges bénéficiaires des exploitants, en diversifiant les sources d’approvisionnement et en supprimant tout simplement la TVA et autres taxes sur les carburants. C’est dans ce contexte de vie chère exacerbée par cette nième augmentation du prix du carburant que le MCD a appris l’exclusion de 137 fonctionnaires du secteur de l’enseignement qui seront remis à la disposition de l’administration publique. Le MCD condamne la violence avec laquelle cette mesure a été prise, ce qui rappelle le cas des directeurs d’enseignement qui avaient été démis de leurs fonctions il y a quelques mois.

Le parti se demande si, sur l’échelle des sanctions administratives possibles, l’exclusion des enseignants est la mieux indiquée en ces moments d’incertitude, puisqu’elle sanctionne durement un droit constitutionnel – le droit de grève- et pose également un problème de cohérence avec les besoins réels de l’administration publique togolaise. Le MCD considère que la question enseignante est trop délicate pour être réglée avec passion et émotion. Le MCD invite donc le Gouvernement à reconsidérer sa décision et à privilégier la voie du dialogue pour tenter de trouver des solutions durables aux problèmes récurrents auxquels est confronté le secteur de l’enseignement au Togo. Le MCD rappelle enfin que, dans un contexte social comme celui que traverse notre pays depuis la survenance de la covid-19, il n’est pas prudent de prendre certaines mesures susceptibles de créer encore plus de frustrations au sein d’une population qui ploie déjà sous le poids des affres de la pandémie et de la vie chère.

 Fait à Lomé, le 31 mars 2022

Le Président national Mouhamed TCHASSONA TRAORÉ

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