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Trois (03) jours après l’enlèvement du vice-président de la formation OBUTS, c’est au tour de son Président national Agbéyomé Kodjo, de subir le même sort.
 
Ce mercredi 16 janvier 2013, à la suite d’une séance expéditive de l’Assemblée nationale, l’immunité parlementaire de Gabriel Kodjo Agbéyomé a été levée. Selon le député Ségla Kokou de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) parti d’opposition, la séance a été convoquée sans ordre du jour. « C’est à l’ouverture de la séance qu’on nous a indiqué qu’elle devrait servir à plancher sur une demande de l’immunité parlementaire M. Kodjo ».
Les députés du parti de l’opposant Jean-Pierre Fabre ont quitté la salle avant le vote favorable émis en faveur de la levée de l’immunité parlementaire de l’ancien président de l’Assemblée nationale, par leurs collègues du Groupe de la Majorité Présidentielle (GMP) et ceux de l’Union des Forces de Changement (UFC) de Gilchrist Olympio.
 
La plénière du jour, est intervenue à la demande du Procureur de la république. A peine trois (03) heures d’horloge après le vote intervenu après un débat houleux, que les éléments du Service de Renseignement et de l’Information de la gendarmerie avec aux commandes le Capitaine Akakpo, sont allés « enlever » l’ancien Premier ministre en son domicile. Sa demande d’avoir ses avocats n’a pas été honorée. Agbéyomé Kodjo a été conduit manu militari à la gendarmerie.
 
Selon le témoignage de l’un de ses enfants, trois parmi eux, allés s’enquérir des nouvelles à la gendarmerie, ont été violentés. « Tout cela est anormal. Comment peut-on aller l’interpeler alors même que la levée de son immunité parlementaire ne lui a pas encore été notifiée ? ». C’est la question que s’est posé Me Amégan, par ailleurs militant des droits humains. Trois jours après l’ « enlèvement » de Gérard Adja, vice-président de OBUTS, ses avocats disent ne l’avoir toujours pas vu, lui non plus.
 
Par ailleurs, alors que l’ancien Chef de gouvernement était dans les locaux de la gendarmerie, son domicile fait l’objet d’une perquisition. Le quartier Nukafu, où se situe la maison, est quadrillé par les gendarmes, armes au point. Ces derniers avaient empêché les journalistes de filmer la scène de l’arrestation du président national de l’OBUTS.
 
Depuis la semaine dernière, une série d’incendies consume les marchés ainsi que d’autres centres commerciaux. Les arrestations des deux responsables politiques ainsi que d’une militante de l’ANC, seraient intervenues dans le cadre d’une procédure ouverte suite à ces actes qualifiés de criminels dans les milieux du pouvoir. Aucune communication officielle n’est intervenue pour éclairer l’opinion sur ces arrestations.
 
On n’ignore le nombre de personne interpelé à ce jour dans cette affaire, conduite dans la plus grande opacité.
 
koaci
 
 

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