Siège de Agiris Sécurité à Lomé, Togo | Photo : DR

Malhonnêteté, faux et usage de faux des sociétés de gardiennage et de sécurité. La société AGIRIS de Abdellah Tefridj en complicité avec le sieur Allassani Mounirou s’associent pour cambrioler une maison qu’elle est censée garder

Siège de Agiris Sécurité à Lomé, Togo | Photo : DR

De nos jours, elles sont nombreuses, ces sociétés dites de gardiennages à opérer dans notre pays telles des champignons après une pluie. Le grand banditisme et le vol à main armée étant devenus le sport favori de nombre de jeunes désœuvrés et paresseux, ils sont de plus en plus nombreux, ces togolais et togolaises à confier leur sécurité et aussi celle de leurs biens à ces établissements spécialisés dans le domaine de la sécurité et du gardiennage. Cependant, tout porte à croire que certaines d’entre elles sont non seulement dirigées par de sulfureux personnages qui n’augurent d’aucune confiance mais aussi que leurs établissements sont à l’image de leur dirigeant. Elles n’hésitent pas à s’associer aux brigands et voleurs pour nuire à leurs clients.

La société AGIRIS, établissement spécialisé dans le domaine de la sécurité et du gardiennage, dirigée par Abdellah Tefridj, un algérien devenu togolais, véreux homme d’affaires, donne l’impression d’être l’un des oiseaux de mauvais augure au sein de la famille des sociétés de gardiennages au TOGO. Alors que leurs agents assuraient la sécurité 24/24 dans le domicile d’une de leurs clientes dont nous préférons taire le nom. Cette dernière, alors en voyage, a été cambriolée par son chauffeur du nom d’Allassani Mounirou. Après une plainte à l’encontre du chauffeur et de l’agent Agiris auprès de la DCPJ, ceux-ci, après une légère garde à vue ont juste été relâchés à l’insu de la plaignante. La société AGIRIS, quant à elle, s’est juste permis de narguer la victime au lieu de l’assister pour qu’ensemble ils trouvent réparation.

La victime, notaire de son état, après avoir travaillé sur deux dossiers au profit d’Abdellah Tefridj, n’avait pas été payée. AGIRIS, dans l’incapacité de régler les honoraires de la notaire a proposé lui payer en nature, c’est-à-dire en positionnant à son domicile des agents de sécurité pour non seulement sa sécurité mais aussi celle de ses biens. Ce que cette dernière a accepté. N’ayant plus de chauffeur, elle engagea aussi un chauffeur du nom d’Allasani Mounirou, la cinquantaine révolue. Vu son âge, la victime fit très rapidement confiance à ce chauffeur. Il avait, selon nos informations, un salaire de 100.000frs et avait 1000frs tous les jours pour son manger. Cependant tout ceci n’a pas empêché Allassani Mounirou, en complicité avec un agent AGIRIS de dévaliser leur patronne.

Tout a commencé par des disparitions de biens dans la maison. La victime, naïvement, accusait les domestiques d’être les responsables de ces vols. Elle s’est plusieurs fois plaint auprès de la DCPJ, qui à chaque fois envoyait ses agents perquisitionner les domiciles des domestiques. Sauf que toutes ces perquisitions se sont révélées infructueuses. Elle n’a pu découvert le pot aux roses qu’a l’issue d’un petit voyage qu’elle a effectué. De retour de voyage, elle constata que sa maison a été dévalisée. Plusieurs de ses biens avaient été volées, alors qu’il y avait des agents de sécurité AGIRIS 24/24 au domicile. Après enquêtes, elle se rendit compte que le jour de son départ, alors qu’il convoyait les valises dans la voiture, Allassani Mounirou, son chauffeur personnel avait subtilement laissé ouverte la seule porte qui donnait lieu au salon, salon qui conduisait à l’étage, lieu où il y avait toutes les autres clés des autres chambres. Ses enquêtes, selon ce qu’elle a pu nous confier quand nous l’avons contacté, lui avaient également permis de découvrir qu’en son absence le chauffeur était venu régulièrement dans la maison et puisqu’il n’y avait personne en ce moment, il a donc profité pour opérer en toute complicité avec l’agent de sécurité AGIRIS du jour, le nommé Bondjaguili Lamboni. Interpellé, ce dernier nia les faits car il a pris le soin d’effacer toutes les traces en arrachant de leur cahier d’évènements toutes les feuilles qui signalaient les visites du chauffeur dans la maison, en l’absence de la victime. Ceci a ensuite été confirmé par le rapport en date du 6 septembre 2019 d’Afidouze Koudzo, contrôleur à AGIRIS. Selon son rapport, dont nous avons obtenu copie, il ressort que « les évènements de la faction du 19 juillet 2019, jour, assurée par l’agent Bondjaguili Lamboni qui avait révélée le passage du chauffeur Allassani Mounirou dans la maison de la victime. pendant des heures n’existent plus dans le cahier. Ces évènements sont remplacés par un petit rapport vide tout en bas du cahier ne contenant ni le passage du chauffeur ni celui du contrôleur de notre société. Or le départ du chauffeur Allassani de la maison de la victime. à 18h 23 est bien signalé dans la faction de nuit assurée par l’agent KOREKE. Même le rapport du mardi 16 juillet 2019 où c’était précisé auparavant suite à notre contrôle que le chauffeur était passé de 12 h 40 à 13h 10 aussi n’existe plus dans le cahier. Les dates du 27, 28 juillet jour, ces pages sont également arrachées et on passe des évènements du 26 juillet au 29 juillet 2019 ».

Il ressort clairement de ce rapport que le chauffeur personnel est à plusieurs reprises venu dans la maison, sans l’accord de sa patronne et surtout en son absence. Or avant de voyager tout était en place. Pourquoi l’agent AGIRIS a tripatouillé le cahier pour couvrir le chauffeur s’il n’y avait pas complicité ? Pourquoi après le rapport d’un contrôleur AGRIS confirmant cet acte criminel, Abdellah Tefrij a continué à couvrir le chauffeur et son agent ? Par cet acte, l’agent Bondjaguili prouve la complicité de la société AGIRIS et de ses agents avec le chauffeur et engage donc la responsabilité de la société AGIRIS qui est censée dédommager la victime. Autre chose inimaginable, Me Yentiaré Yobare, ancien greffier et conseiller juridique d’Abdellah Tefrij, après avoir profité des largesses de la victime à qui il a fait croire qu’il allait l’aider, se retourna contre elle et alla même jusqu’à lui dire qu’il aiderait AGIRIS à faire du dilatoire pendant 10 ans si la victime portait plainte.

Personnage du patron d’AGIRIS

La société AGIRIS, spécialisée dans le domaine de la sécurité et du gardiennage est dirigée par Abdellah Tefridj. Ce monsieur selon nos investigations serait un repris de justice, plusieurs fois interpellé, jugé et condamné. Il serait même fiché au grand banditisme, avec un casier judiciaire bien chargé dans des affaires de trafic de stupéfiants, braquage à mains armées de banques, d’escroquerie. Jugé dangereux par la France, ce multirécidiviste serait condamné par les autorités judiciaires de son pays d’accueil et expulsé à vie du territoire national et de l’espace SHENGEN. Cette information est facilement vérifiable auprès du ministère de l’intérieur Français et de l’ambassade de France à Lomé. Récupéré par certains officiers supérieurs et personnalités officielles douteuses, au mépris des principes du code de la nationalité de notre pays, il réussira à obtenir la nationalité togolaise sur de fausses déclarations. L’enquête de moralité effectuée à cet effet a été biaisée par ses protecteurs et complices pour lui accorder ce précieux sésame, position qui lui permettra d’exercer des activités mafieuses au profit de son réseau. Si non, comment a t-on pu délivrer un décret de naturalisation à un dangereux délinquant de sa trempe ? En plus, comment les autorités togolaises ont-elles délivré un agrément à l’infréquentable ABDELLAH, pour exercer dans une activité aussi sensible que la sécurité et le gardiennage ? Comment comprendre qu’on puisse donner les clés de la maison au voleur ?

Pire, selon des informations dignes de foi, la société AGIRIS travaillerait occasionnellement dans le mercenariat et le recyclage d’agents extérieur. Contacté, suite au cambriolage de la maison de la victime. il s’est permis juste de narguer cette dernière et de raconter à qui veut l’entendre que ses agents opéraient chez la dame gratuitement c’est-à-dire sans aucune rétribution financière. Ce qui est faux. Interpellé puis gardé à vue, Mounirou Allassani et son complice furent relâchés juste quelques jours sans tenir informé la victime et aussi sans qu’aucune réparation ne soit donnée à la victime. A ce jour, démoralisée et désorientée, la victime ne sait plus à quel saint se vouer. Nous interpellons le premier magistrat en tant que garant des institutions républicaines, notamment de la justice et de la sécurité de notre pays pour que justice soit faite. Ces malfrats, aux comportements douteux, doivent être traduits devant les tribunaux. Les clients et partenaires de la société AGIRIS doivent ouvrir les yeux et choisir entre confier leur sécurité ainsi que celle de leurs biens à une telle société ou aller voir.

Liste des effets volés dans le domicile de la victime

La victime dispose d’une maison bien équipée et en plus de tout ceci, elle avait sous sa responsabilité du matériel de bureau d’une grande société en faillite qu’elle avait rangé dans sa maison. Voici la liste de ce qui a été volé de son domicile :

Dans la chambre principale : une somme de 500.000frs cfa, une loupe, une porte carte de visite de couleur rouge, un appareil de massage du visage, un appareil médical pour la fatigue oculaire.

Dans la chambre à l’étage : matériel de plomberie, 4 mélangeurs d’eau (neufs), un sac de 320 crochets de sangle de rideaux, deux robinets neufs, un panel de douche (carton vidé), un carton entier de matériel de bureau, plusieurs serviettes de bain de différentes couleurs (grandes et petites), 25 couteaux à couper la viande (manche noire et à lame zigzag), 20 petites cuillères, 1 cuillère, 12 couteaux, 30 couteaux pointes aigues, un sceau à glace à verre, trois grandes cuillères de cuisine, un lot d’ustensiles de cuisine (neuf), un grand carton couteau de hachons de viande de couleur noire, un grand carton rempli d’effets divers, un lot d’ampoule divers (une trentaine, neuve dans leurs emballages), plusieurs enveloppes de différentes tailles, 3 costumes hommes, un lot de livres, un rouleau de tissu rouge (15 à 50 m) et tissus divers , des pinces sèche-linge, lot de verres, un lot de matériel de bureau (objets divers dont des agrafeuses), 6 serviettes de douches, un lot d’ustensiles de cuisine, des moules et des plats pour le four, un lot de 22 cd, 2 services de poissons en verres transparents, un tapis de gymnastique.

Dans la 2ème chambre : un appareil photo, un drap de lit, 3 albums photos. Boyerie : 2 climatiseurs, 2 ventilateurs muraux. A l’entrée du salon : une paire de chaussure de femme lanières roses. Dans le magasin : une grande bâche blanche et effets divers, 26 paquets de 12 verres.

Dans le salon : une carafe d’eau, des serviettes, un service vinaigrette, un service d’assaisonnement de pizza, une théière de couleur blanche, plusieurs assiettes et la moitie des bols en plastiques.

Dans la chambre du salon : 2 ordinateurs, un téléphone Sagem, un téléphone distributeur d’appels, un téléphone fax (Galeo 7100) 17 câbles d’ordinateurs, un autocom, 3 imprimantes (blanc, vert et blanc), un carton de lait, un carton de cocktail de fruits, une grande bite d’ovaltine, deux paquets de 12 savons parfumés, un savon de Marseille, 6 draps de lit et couvre tête d’oreillers, un lot de multiprises électriques, une rallonge électrique (grande résistance), 6 pagnes de femme, une douzaine de savon de lessive, 6 grands paquets de spaghettis, une douzaine de fleurs artificielles, un testeur de faux billets, un appareil de comptage de billets de banques, des rideaux et deux douzaines de porte-manteau en bois, un sac de riz de 25 kg.

Dans la chambre face à la piscine : un appareil de massage, 30 pierres de massage, 10.000fcfa l’unité, importées de la Thaïlande.

Dans le cabinet : un carton de matériels de bureau neuf, une chaise, un ventilateur de marque Binatone (noir).

Dans la voiture : 36 plumes de perroquet (100frs l’unité).

Dans le garage : 6 paquets de carreaux, plusieurs carreaux, plusieurs vitres coupées, 4 panneaux en aluminium (blanc laqué importés de France), deux imprimantes supplémentaires (blanc et gris), du matériel de bureau, une antenne parabolique avec ses accessoires et décodeur, télécopieur SMS de marque Galéo 7100, appareil masseur et facilitateur de circulation sanguine un grand miroir rectangulaire décoré, une valise d’effets vestimentaires (costumes, costards etc…), deux loupes, 25 ampoules Neon plus deux socles.

Voici au total, la liste des objets volés par son chauffeur personnel, le sieur Allassani Mounirou en complicité avec l’agent AGIRIS, Bondjaguili Lamboni, en l’absence cette dernière.

A suivre !

Source : Miabe Togo Actu / Atopani N°011 du 03 au 17 décembre 2019

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