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Faure Gnassingbé, chef de l’état du Togo par la force des choses, s’est de nouveau sacrifié à la tradition des discours à l’occasion de la célébration du 53em anniversaire de l’accession du pays à la souveraineté internationale.

Une indépendance arrachée de hautes luttes par les pères de « l’Ablodé » dont Sylvanus Olympio est et restera le métronome et donc le père de la nation et de l’indépendance du Togo, en dépit de toutes les gymnastiques du père et du fils pour falsifier l’histoire de toute une nation avec malheureusement la complicité de certains intellectuels businessmen et des prélats véreux.

Depuis son arrivée au pouvoir dans des conditions rocambolesques, notamment dans un torrent de sang de milliers de togolais, Faure Gnassingbé le plus silencieux et muets des chefs d’états, puisqu’il ne fait que deux discours l’an, le 27 avril et le 31 décembre, s’est abonné aux discours creux avec des vœux pieux et des promesses non tenues.

Ce 26 avril 2013, comme le veut la tradition, après avoir allumé la flamme du monument de l’indépendance, Gnassingbé 2 s’est fendu d’un discours aux antipodes des réalités que vivent les togolais, à savoir une misère indescriptible où des milliers de citoyens peinent à s’offrir un repas le jour.

Les togolais en huit (08) ans d’exercice du pouvoir par le prince du Togo sont déjà habitués à ses prêchi prêchas et n’attendaient absolument rien de ce discours. Et pour une fois ils ne sont pas déçus. Rien à se mettre sous la dent car avec Faure Gnassingbé c’est du réchauffé.

« Il nous faut faire appel à notre engagement patriotique et à notre sagesse, qui dans les moments difficiles, nous commandent de préserver l’essentiel : la paix et la cohésion nationale ». dit le fils du père, mais force est de constater que depuis son arrivée sanglante au pouvoir, le prince du Togo s’est employé plutôt à déclaré la guerre aux togolais.

En dépit du génocide qui l’a conduit au pouvoir, le fils de Gnassingbé Eyadema s’emploie à rendre la vie impossibles à ses concitoyens, à ses adversaires politiques en les embastillant et les faisant torturé à loisir, aux journalistes jugés critiques à son endroit aux travers de procès iniques assortis d’amendes records, aux milliers de togolais épris de liberté qui ont refusé de regarder dans sa direction, c’est la répression systématique la plus sauvage et la plus aveugle qui leur est réservée. De quelle paix et de cohésion nationale parle t-il ? Sans doute celles qui se trouvent dans son Togo à lui où il vit dans une tour d’ivoire avec la minorité qui s’accapare de tout et pille tout et qui a le droit de vie et de mort sur tous les autres togolais entièrement à part.

Sur le chapitre des incendies Monsieur le Président est déconcertant, « Je me dois de saisir ce moment de solennité, pour dire avec force, que nul n’a le droit de remettre en cause ce fonds commun de valeurs. Ainsi, rien ne peut justifier les incendies criminels qui ont dévasté les marchés de Kara et de Lomé. Aucun agenda politique, aucun combat de quelque nature que ce soit, ne peut justifier de tels égarements » !

Du cynisme et de l’escroquerie politique venant de celui à qui malheureusement et dangereusement est confié le destin de tout un peuple.

Comment Faure Gnassingbé peut-il flanquer à la figure des togolais de telles insanités sachant bien que les pyromanes se trouvent dans son camp et ne peuvent que se trouver autour de lui ?

Une telle négation de la réalité et de la vérité est une aberration répugnante pour toute âme sensée. Depuis plus de quatre (04) mois que le grand marché de Lomé est partie en fumée, Monsieur est restée dans sa tour d’ivoire s’en fichant pas mal de la douleur de ces commerçantes qui ont assistées impuissantes à la destruction des labeurs de toute une vie.

Une hypocrisie qui frise La cruauté. Que dit monsieur Faure Gnassingbé des revirements inattendus de son principal témoin fabriqué de toutes pièces par ses hommes de mains ? que dit il du rapport des experts français qui conclu en l’utilisation du kérosène, un liquide stratégique hors de porté des citoyens lambda qui a été utilisé pour bruler les marchés ? Que dit le prince sur les écrits de la lettre du continent qui affirme que ce sont les réseaux proches de son pouvoir qui ont incendié les marchés ? que répond monsieur Gnassingbé quant à la non interpellation de la Directrice du grand marché qui affirmait le jour même de l’incendie du marché de Lomé que les dispositions ont été prises pour éviter un tel drame ? Comment explique t-il que certains grossistes ont pu mettre leurs marchandises à l’abri avant que le marché ne prenne feu ? Monsieur Gnassingbé n’est il pas informé que la brigade motorisée non loin du marché a été évacuée avant les incendies ? Ne sait-il pas que des millions de francs ont été dérobés et des pièces de monnaies qui devraient être calcinées ont disparu ? Monsieur Gnassingbé n’est-il pas informé que les pompiers ghanéens ont poireauté près de deux (02) heures à la frontière alors que c’est le Togo qui leur a fait appel ?

Qu’un Chef d’Etat descende aussi bas et fasse semblant de ne pas voir ce qui est pourtant visible et évident, est une preuve que toutes les ignominies qui se passent dans ce pays se font avec son accord tacite et comme tel les togolais doivent se savoir en danger car celui qui a pris de force leur destinée ne peut leur garantir la sécurité.

Aux commerçants qui continuent de se laisser berner par les discours mielleux du prince, qu’ils sachent que monsieur Faure Gnassingbé ne songe à leur dédommagement il n’a fait que vous réitérer « la compassion et la solidarité unanime de la nation ».

Le comble du cynisme, c’est quand le prince du Togo loue les efforts de sa justice, celle qu’il a transformé en une chambre de règlements de compte où toutes les règles du droit sont rangées dans les placards.

« C’est l’occasion pour moi de saluer les efforts que la justice continue de déployer pour la manifestation de la vérité. Ces efforts doivent être poursuivis avec détermination et en toute indépendance. Le travail de la justice doit se faire dans la sérénité et dans le respect des principes de l’Etat de droit, à toutes les étapes de la procédure. Le travail de la justice doit aller jusqu’au bout, quoi qu’il nous en coûte » !

Du mépris pour le peuple togolais et l’opinion internationale qui savent que les juridictions au Togo sont aux ordres du prince et une insulte à l’intelligence des togolais quand on sait les conditions dans lesquelles les décisions sont rendues. Quelle honte !!!

Sur la crise de ces dernières semaines le Chef de l’Etat a été d’une insolence inqualifiable. « Tous les efforts que nous avons déployés, en réponse aux revendications des enseignants, sont malheureusement accueillis par de nouvelles exigences, que nous ne sommes pas en mesure de satisfaire, ici et maintenant. Cette situation est intenable car elle alimente des dérives dangereuses pour l’école togolaise ».

Et voilà la synergie des travailleurs prévenue, tous ceux qui fondent leur espoir Sur un quelconque dialogue sincère et franc pour l’amélioration des conditions de vies du fonctionnaire togolais doivent penser à autre chose. Le prince du Togo est clair, « nous ne pouvons vous satisfaire », mieux les grévistes sont taxés de preneurs d’otages de l’éducation. Faure Gnassingbé trouve normal que l’enseignant et tous les fonctionnaires togolais soient traités comme des chiens. Etant dans le concert des nations il est censé savoir au moins les conditions acceptables des fonctionnaires béninois, sénégalais, ivoiriens et autres. Non Monsieur Gnassingbé Faure préfère rendre responsable ceux qui revendiquent le droit à plus de dignité. Quant on sait que lui-même et sa clique s’offre un train de vie vertigineuse, sultanesque et déconcertante, il est inconcevable que les travailleurs et les togolais tolèrent ce manque de respect et cette irresponsabilité congénitale au plus haut sommet de l’Etat.

Que doit-on comprendre quand au même moment Faure Gnassingbé dit s’incliner devant la mémoire du jeune Anselme Sinandaré que ses hommes ont assassiné et en profite cyniquement pour menacer les togolais en ces termes, « cette mort tragique qui a endeuillé toute la nation togolaise, nous rappelle aussi que la violence est une impasse ». Pour le Chef de l’Etat, réclamer ses droits comme l’a sacralisé notre constitution s’est faire de la violence, et comme tel les togolais qui manifestent pour plus de liberté et de dignité méritent d’être abattus comme des chiens par ses « gentilles force de sécurité ». Avec de telles insanités et une mentalité aussi rétrograde la dictature à de beaux jours devant elle sous le prince machiavel du Togo aussi longtemps que les togolais resteront les bras croisés face à ces aberrations singulières.

La nouvelle trouvaille du prince, les états généraux de l’éducation et de la santé. La question est de savoir si ce sont les états généraux qui vont répondre aux revendications pourtant légitimes des travailleurs ? Un autre machin pour endormir les fonctionnaires comme le fameux Conseil National du Dialogue Social (CNDS).

A la lumière de cette énième farce, il est évident que Faure Gnassingbé ne choisit jamais de régler les problèmes des togolais dont il prétend que plus de 60% l’ont pourtant porté à la magistrature suprême. C’est toujours la stratégie du dilatoire et du mensonge. Que fait-il alors à la tête de ce pays si tant est qu’il ne peut répondre aux cris de détresse de ceux qu’il prétende gouverner ? Comme quoi les gouvernants togolais sont là pour se servir et non servir.

Sans une onction populaire, sans légitimité il est permis de se moquer royalement du monde et donc Monsieur le Président vous êtes bien dans votre rôle.

Nous nous gardons de commenter les velléités de Faure Gnassingbé à organiser un énième hold up électoral à travers des législatives truquées et dont d’ailleurs il affiche un satisfecit béat et ahurissant par rapport aux opérations de recensement dont toute l’opinion nationale décrie le désordre organisé avec les inscriptions des mineurs et des étrangers témoignages à l’appui. Normal que Monsieur Faure Gnassingbé qui n’a remporté aucune élection soutienne ses pratiques qui lui ont permis de tripatouiller les résultats des urnes à sa guise et de finir par concrétiser son rêve le plus profond celui d’opérer son bail illimité sur le Togo comme son père qui a eu à totaliser presque quarante (40) ans de règne sans partage.

Rendez-vous le 31 décembre 2013, pour un autre discours irréaliste d’un Chef d’Etat totalement déphasé.

source : fabbikouassi

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