Il y’a donc un an, le 06 juin 2021. Ce dimanche, la nature était très douce avec un climat clément et un soleil relativement tendre. Ce jour marquant l’anniversaire du chef de l’État de notre pays, avait été choisi exprès pour être plaquée d’une pierre blanche, angulaire!

Ainsi donc, dans l’après-midi de cette journée spéciale, Faure Gnassingbé a personnellement présidé la cérémonie d’inauguration de la plateforme industrielle d’Adeticopé (PIA), avec notamment la pose de la première pierre de deux usines de textile.

A l’occasion, tout le monde ou presque était là, les membres du gouvernement, les députés, la PA et la PM ainsi que les gros pontes du pouvoir et du secteur privé.

 Devant eux, beaucoup de propos ont été tenus, des discours flamboyants rivalisant de dithyrambes ont été amplement servis.

Nous avons entendu et même acclamé la Première Ministre, Victoire Tomegah Dogbe, lorsque dans son intervention très remarquable, elle a soutenu que nous allons tous “être témoins d’une révolution moderne du Togo”.

Il nous avait été dit à l’époque qu’au moins 30 mille ou même 35 mille emplois seraient créés dans un intervalle de quatre ans, soit jusqu’à 2025 et le Togo porterait ses exportations à plus d’un milliard de dollars par an, alors que pour l’instant, celles-ci ne dépassent guère les 75 millions de dollars.

L’idée “d’apporter un changement significatif dans la vie des populations” était ainsi totalement fixée et ancrée dans l’esprit des citoyens, puisque l’augmentation de la productivité agricole, l’amélioration des revenus des acteurs économiques et la transformation effective de nos produits locaux tels que le coton et le sodja, n’étaient plus un rêve, mais des faits que les togolais devraient désormais vivre.

Aujourd’hui, un an après, il importe sûrement de  faire le point des pas déjà posés en la matière. Où en est la PIA ?

Nos recoupements nous ont indiqué que oui, environ cinq à six entreprises telles que Agro Value Chain, Togo Wood, Agro Togo et deux usines de textile, semblent avoir timidement commencé leurs activités, avec malheureusement, des employés qui sont pour l’essentiel des expatriés, de ces expatriés dont la part dans le projet est de 65% pendant que le Togo, notre pays, se contente de 35%.

Outre ces entreprises le port sec qui avait tenté d’être opérationnel en février dernier, était bien obligé, sous le coup d’énormes difficultés pratiques, de suspendre ses activités pour ne les reprendre finalement que la semaine dernière, avec notamment deux navires.

A cette allure, est-ce que les promesses seront tenues? L’immense espoir créé dans l’esprit des jeunes ne sera-t-il pas déçu au regard de la préjudiciable lenteur que l’on observe dans la mise en oeuvre dudit projet?

L’on attend de voir la suite pour aviser en connaissance de cause.

Luc Abaki

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