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Enfin l’organisation sous régionale se réunit pour réfléchir à la situation grave qui prévaut au Nigéria et au Mali. La CEDEAO sera-t-elle à la hauteur des enjeux ?
 
Ce jour, 30 mai, les chefs d’Etat des 15 pays de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se rencontrent dans la capitale du Ghana. A l’ordre du jour, la sécurité au sein de la communauté. Les deux foyers de tension qui interpellent les dirigeants de la sous-région sont connus : le nord du Nigéria où la secte islamiste Boko Haram sévit et le nord du Mali où des mouvements touaregs indépendantistes donnent du fil à retordre au gouvernement de Bamako.
 
Le sommet d’Accra se tient une dizaine de jours après une rencontre tenue à Paris au cours de laquelle quelques dirigeants ouest-africains et leurs homologues du Cameroun et du Tchad ont pris la décision d’harmoniser leurs efforts pour combattre le terrorisme au Nigéria. Depuis lors, le Cameroun à dépêché des milliers de soldats dans le nord du pays, avec pour mandat de contenir Boko Haram et l’empêcher d’opérer sur le territoire camerounais. Du côté de l’Afrique de l’Ouest même, à part des déclarations d’intention, rien de précis n’a été fait avant le sommet d’un jour qui se tient aujourd’hui. Le 15 mai, les chefs des services de renseignement des pays membres de la CEDEAO se sont réunis à Accra, sans que l’on sache à quoi ils se sont engagés.
 
Le sommet extraordinaire pourrait réunir sept chefs d’Etat, des chefs de gouvernement et quelques ministres. Ce n’est donc pas la grande mobilisation qui se fera à Accra, alors même que la menace sécuritaire sur l’ensemble de la sous-région ne fait plus de doute. Selon le programme officiel, le président du Ghana John Dramani Mahama, président en exercice de la CEDEAO, fera un discours d’ouverture, auquel succèdera une allocution de M. Kadré Dramani Ouedraogo, le président de la Commission de la CEDEAO qui présentera la situation dans les zones concernées. Les présidents vont ensuite s’enfermer à huis-clos pour convenir des points d’un communiqué officiel.
 
Le gouvernement du Nigéria s’enlise dans la recherche des plus de 200 lycéennes enlevées la mi-avril dans leur école à Chibok. Au Mali, une intervention de l’armée gouvernementale à Kidal s’est soldée par une défaite cuisante, obligeant Bamako à reprendre le dialogue à Ouagadougou avec les mouvements touaregs.
 
K.A
 

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