« Si tu es neutre en situation d’injustice, c’est que tu as choisi le côté de l’oppresseur » (Desmond Tutu)

Depuis quelque temps, le député français Sébastien Nadot semble cibler le jeune doyen Faure Gnassingbé dont il empoisonne la vie. Du côté du palais de la présidence à Lomé II, on doit se poser mille et une questions sur ce député trublion. Il ne devrait pas être vu d’un très bon œil.

Si au Togo, Faure Gnassingbé et ses apparatchiks semblent  définitivement tourner la page de la dernière élection présientielle, tel n’est pas le cas de l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo qui réclame toujours la victoire à ce scrutin. La semaine dernière, intervenant sur une radio locale, le porte-flambeau de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) a apporté un démenti aux informations sur la volonté de son parti de partager le pouvoir avec Faure Gnassingbé. « Notre mouvement n’était pas disposé à partager le pouvoir avec les usurpateurs. Nous exigeons un transfert pacifique du pouvoir car la vérité des urnes nous l’ordonne. Le reste relève de l’intox », avait martelé l’ancien Premier ministre.

Le régime togolais doit aussi subir les sévères réquisitoires de Sébastien Nadot, homme politique et député à l’Assemblée nationale française qui a en ligne de mire certains inoxydables satrapes africains. Parmi eux, Faure Gnassingbé dont il trouble quotidiennement le sommeil. Le député français s’est fait connaître des Togolais début février 2021, à travers ses Tweets et sorties sur le Togo et surtout sur la présidentielle du 22 février 2020 qui est très loin des normes démocratiques.

Sébastien Nadot avait vertement fustigé le coup d’Etat électoral au Togo et le silence de la France et de l’Europe face aux fraudes à grande échelle orchestrées par le régime togolais lors de la dernière présidentielle. Il avait par la même occasion, saisi l’Assemblée nationale française pour dénoncer la violation du droit électoral au Togo par la France, l’un des soutiens indéfectibles du régime dynastique togolais.

Le député de Haute-Garonne s’interrogeait notamment sur les actions que la France et Emmanuel Macron comptent mener pour assurer la sécurité de l’ancien Premier ministre Agbéyomé  Kodjo le véritable vainqueur de la présidentielle de février 2020 et sa famille de nationalité française, et accompagner les combats du peuple togolais pour l’instoraution de la démocratie et l’Etat de droit au Togo. Un pays où, rappelait-il, « les droits de l’Homme sont sans cesse bafoués : la presse est malmenée, les leaders politiques et les responsables syndicaux sont enlevés et jetés arbitrairement en prison ».

Très actif sur les réseaux sociaux, Sébastien Nadot est revenu à la charge hier mardi en condamnant l’usurpation de la signature d’Emmanuel Macron à propos de la « fausse lettre » de reconnaissance de la victoire de Faure Gnassingbé qu’il aurait adressée au régime togolais à l’issue de l’élection présidentielle. A propos, il a saisi le président français, exigeant un démenti officiel de l’Elysée au sujet de cette fameuse lettre. « Ce qui semble être un faux grossier n’a pourtant jamais été publiquement démenti par l’Elysée en va tout de même de l’usurpation de la signature du président de la République française », écrit le député.

Plus encore, dans une tribune publiée sur médiapart, Sébastien Nadot s’insurge contre le rôle trouble de la France au Togo où des barbouzes français agiraient d’après lui, sur commande du Quai d’Orsay. Décidément, le député français n’est pas prêt à lâcher le jeune doyen de l’Afrique de l’Ouest. Jusqu’où va-t-il se payer la tête de Faure Gnassingbé ?

Médard AMETEPE / Liberté N°3329 du 17-02-21

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