L’Alliance nationale pour le changement (ANC) a besoin du temps pour se prononcer sur le scandale des Panama Papers qui éclabousse de hautes personnalités de l’Etat togolais. C’est du moins ce que soutient le préposé à la communication de cette formation politique dirigée par Jean-Pierre Fabre
 
Le silence du principal parti de l’opposition depuis le début de l’affaire a du mal à passer au sein de l’opinion publique, les populations voyant derrière ce mutisme, une attitude de « complicité ».
 
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Mais cette accusation est balayée du revers de la main par Eric Dupuy qui estime qu’au vue de l’importance de l’affaire, sa formation politique entend prendre tout le temps nécessaire afin de mieux faire les choses. « Pour nous, la démission du Premier ministre ne nous intéresse pas », a-t-il lancé vendredi sur les ondes de radio Nana Fm, une station de radio privée de la place.
 
Cette déclaration va à l’encontre de la récente demande de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI, partenaire de l’ANC) qui a exigé la démission du chef du gouvernement Sélom Komi Klassou au cours d’une conférence de presse tenue en début de semaine.
 
Pour M. Dupuy, point n’est besoin de réclamer la démission ou le départ du Premier ministre togolais de son poste même si le nom de celui-ci a été cité parmi les actionnaires de la société Wacem, accusée d’évasion fiscale. « Ce que nous combattons c’est tout le système », a-t-il soutenu.
 
Brigitte Améganvi, sœur d’Isabelle Améganvi actionnaire dans Wacem…
 
Plusieurs journaux parus jeudi rapportent dans leur tirage, d’autres compléments d’informations dans ce dossier sensible et parlent de « collision » d’intérêts entre les premiers responsables de la société Wacem et le parti ANC. « Outre Isabelle Améganvi, Vice-président de l’ANC, et en même temps avocat de Wacem S.A, sa sœur Catherine Améganvi a eu deux enfants avec Clément Ahialey, Directeur général de plusieurs sociétés appartenant au groupe Wacem. Un proche de celui-ci a confirmé que c’est parce qu’Ahialey sortait avec sa sœur, que le cabinet d’Isabelle Améganvi a obtenu le contrat de conseil de Wacem S.A », rapporte le journal Chronique de la Semaine. Dans ces conditions, s’interroge l’auteur de l’article, « comment voulez-vous qu’Isabelle Améganvi défende les intérêts des travailleurs comme député et les intérêts de leurs oppresseurs ? ».
 
Mieux, ce journal croit savoir que Brigitte Améganvi, résident à Paris et sœur de Me Isabelle Améganvi serait « actionnaire » dans la société Wacem et ceci grâce à « son beau-frère, Clément Ahialey ».
 
Les réticences et hésitations du parti ANC pourraient-elles s’expliquer par ces rapprochements ? Le 2è Vice-président de la première formation politique de l’opposition serait-elle opposée à une action de sa formation politique allant dans le sens de la condamnation de la société Wacem et de ses actionnaires, une société dont elle défend les intérêts?
 
C’est ce que soutiennent en tout cas les détracteurs de l’ANC qui mettent en cause ses tâtonnements à se prononcer sur l’affaire des Panama Papers.
 
A.Y.
 
source : afreepress
 

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