Le 24 avril 2019, a eu lieu, en présence de la Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la présentation des résultats de l’approche contractuelle des services de santé au Togo par le ministre de la Santé, Professeur Moustapha Mijiyawa.

Avec plus de 700 formations réparties sur l’étendue du territoire national, 1/3 de la population serait sous couverture sanitaire universelle, selon le ministre qui a mis en avant la qualification de tout travail non pas seulement sur la base des diplômes, mais surtout sur les résultats. M. Mijiyawa reste convaincu que « s’il y avait la déontologie, il n’y aurait pas de contractualisation ».

Après avoir défini les bases de la contractualisation qui veulent que les formations sanitaires gardent leur statut public, que l’Etat garde son rôle et ses prérogatives, que l’organigramme reste en place et que la société contractante s’y insère, qu’un comité de trésorerie soit mis en place, et après avoir dressé l’état des dettes de certaines formations sanitaires, le ministre a présenté les résultats du système.

Ainsi, que ce soit à Blitta, Atakpamé, Siou, Kara, Dapaong, Sokodé ou au CHU-SO, tous les voyants sont au vert, attestant de bons qualitatifs à presque tous les niveaux : hospitalisation, chirurgie, maternité, laboratoire, imagerie et autre services.

La Directrice régionale de l’OMS, Dr Matshidiso Moeti s’est voulue réaliste quant à l’état de la santé en Afrique. « Le Togo, tout comme beaucoup de pays, fait face à beaucoup de défis en ce qui concerne la santé et nous avons un lourd fardeau de maladies transmissibles, nous avons toujours un taux de mortalité maternelle et de mortalité des enfants assez élevé, et une évolution de maladies non transmissibles chroniques très rapide…pour nos système de santé et nous avons toujours des systèmes de santé qui sont faibles et pas assez résilients », a-t-elle fait remarquer. Elle a aussi pointé du doigt les grands défis de financement de la santé, ainsi que la faible efficience de l’utilisation des ressources financières qui existent déjà. Elle a encouragé les autorités pour avoir mis le cap sur la couverture sanitaire universelle qui est la première priorité de l’OMS et qui est basé sur le principe de l’équité.

A titre d’exemples globaux, il ressort qu’en 7 mois de mise en oeuvre, le CHR Dapaong a réalisé un écart en chiffre d’affaires de 170,161 millions FCFA, pendant que le CHU-Kara et le CHR Sokodé ont respectivement réalisé des écarts de 151,554 millions et 81,681 millions dans la même période. Le CHR Atakpamé a, en 13 mois, réalisé un écart positif de 177,211 millions pendant que Blitta a engrangé 32,800 millions dans la même période. Le CMS de Siou a pour sa part réalisé un écart positif de 12,250 millions en 12 mois.

Godson K.
 
source : Liberté
 

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