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Le fils d’Eyadema peut nier tout de ce que l’on dit de lui, sauf au moins une chose, son manque de décision, son incapacité à agir en temps réel face aux différents défis qui se présentent à lui aussi bien en politique qu’en tout autre chose.
 
Du coup, il donne la regrettable l’image d’un chef au rabais, passé maître de l’hésitation et du tâtonnement.
 
Voilà qui soulève l’inquiétude de tout patriote averti qui a de l’ambition pour son pays et qui sait d’emblée que pour le Togo dont l’histoire est autant chargée de difficultés, d’incompréhensions et de lourdeurs politiques, administratives et sociales, l’heure n’est pas à l’hésitation, aux vœux pieux ou au dilatoire.
 
L’heure est à l’action, à la décision. Il faut agir, aussi vite que possible pour amorcer véritablement la construction du pays et l’édification effective des institutions fortes qui vont garantir aux togolais une forme de sécurité du point de vue des valeurs démocratiques.
 
Il faut gouverner par l’exemple, il faut donner au peuple un modèle de vision et d’action qui puisse les conduire vers l’essentiel, la recherche permanente du bien commun, de l’intérêt national.
 
Cette exigence est d’autant plus vraie qu’elle relève en réalité du bon sens mais surtout aussi des prescrits du temps.
 
En effet, l’on est aujourd’hui à l’heure de la vitesse où tout bouge à la vitesse supersonique.
 
Les inventions naissent au jour le jour, la science et la technologie, vecteurs indispensables à tout développement et à tout épanouissement social, sont au top de leur métamorphose et avancent avec une telle délirante vitesse que personne ne saurait intelligemment résister à leur dictat.
 
Comment peut-on alors concevoir d’avoir dans un tel contexte, un patron qui rame à contre-courant de ce mouvement d’ensemble duquel tout le devenir du monde dépend ?
 
La question des réformes institutionnelles et constitutionnelles qui soulève autant de polémique au Togo de Faure Gnassingbé, tient en réalité de cette dynamique de laquelle aucun chef réellement branché aux réalités actuelles du monde, ne saurait lucidement se soustraire sans se heurter de front au bon sens et à la raison.
 
Il est évident pour tout homme intelligent et visionnaire que les réformes réclamées, si elles se matérialisent, vont plus profiter à nos dirigeants actuels qu’à toute autre personne. Pourquoi ?
 
Sans doute parce qu’ayant dirigé ce pays pendant plus d’un demi-siècle avec autant de manquements, autant de bavures et d’injustices, la famille Gnassingbé et sa bagatelle de collaborateurs risquent d’affronter rigoureusement la colère des opprimés et les règlement de compte des laisser-pour compte et des victimes de leur injustice si, en fin des comptes, ce pouvoir dont ils usent et abusent vient à leur être arraché par la force.
 
Ils doivent pouvoir le comprendre et surtout faire l’effort de voir un peu au delà du bout de leur nez.
 
Il n’y a pas meilleure manière pour eux de se sécuriser que d’œuvrer, dès maintenir, pour bâtir un Etat démocratiquement fort où les droits et les devoirs des citoyens sont infailliblement respectés.
 
Kadhafi est mort comme un chien à Benghasi et pourtant…Ben Ali a fui la Tunisie comme un vulgaire malfra. Moubarrack se fait trainer dans la boue en Egypte comme un idiot de première classe…Et pourtant….et pourtant !!!
 
Voilà pourquoi la stupide résistance à laquelle Faure Gnassingbé et ses collaborateurs tentent de se livrer en ce moment face à l’impératif des réformes au Togo inspire vraiment pitié.
 
Jusqu’où pourront-ils aller avec un tel dilatoire ? Et que pensent-ils gagner réellement avec ce faux-fuyant ? Une longétivité de plus au pouvoir ? Ce n’est ni rentable, ni intelligent.
 
Supposons d’ailleurs qu’ils parviennent à résister et à imposer par exemple la non rétroactivité de la loi constitutionnelle et donc que Faure Gnassingbé soit alors en mesure de passer encore 10 ans au pouvoir. Au bout des 10 nouvelles années, il aura quel âge ? A peine 58 ans !!!
 
Pense-t-il réellement qu’il mourra avant cette date ? Que ce qu’il craint aujourd’hui en abrutissant les institutions de la République et en voulant autant s’accrocher au pouvoir ne le rattrapera pas à cet âge ?
 
Or il est établi, comme le disait récemment un diplomate français, que le forcing du troisième mandat est toujours une cause d’instabilité politique.
 
Ce qui signifie en clair, qu’en plus de tous les problèmes que le Togo connait aujourd’hui, le projet d’un mandat de plus pour Faure Gnassingbé ne saurait qu’en rajouter d’autres. C’est évident.
 
Alors faisons le cumul de tous ces problèmes et attendons Faure Gnassingbé au bout de tous ces mandats qu’il voudra bien se donner, cela ne saurait que corser le prix qu’il devra payer aux togolais.
 
togoinfos
 

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