Aux alentours de 21 heures dimanche dernier, à Kara, le domicile d’Abass Kaboua, président du Mouvement des Républicains Centristes, membre du CST, a reçu des visiteurs peu conventionnels, des individus armés. Cet acte serait-il la traduction en acte du plan qui viserait les gens du Nord qui critiquent vertement la gestion de Faure Gnassingbé ?
 
Selon les révélations d’Abass Kaboua, sa maison à Kara, région située à 430 km de Lomé a été la cible d’une attaque par des hommes armés qui ont défoncé portes et fenêtres. Ayant joint le Col. Yark Damehame, ministre de la Sécurité, il déclarait être jusqu’à l’heure où il était dans l’émission dénommée « Dunegno » qui passe sur la Légende, une radio privée de la place, sans nouvelles sur l’état d’évolution de l’enquête qui est censée s’ouvrir. Sa famille s’est rendue à la gendarmerie de Kara pour le triste constat. Quels étaient les mobiles de ces criminels en liberté ? Etaient-ils des sicaires du pouvoir en place envoyés pour régler des comptes à ce leader à la langue pendue et qui étale sur la place publique les secrets d’Alcôve ? « Nous connaissons ceux qui sont derrière ça. Nous n’allons pas fléchir devant ces gens-là », a affirmé Abass Kaboua.
 
De là à privilégier la piste d’un règlement de comptes politiques, il n’y a qu’un pas. Dans ce cas, il y a fort à craindre. Car, depuis la réactivation des milices du RPT/UNIR, la démocratie togolaise avance au pas des coupe-coupe, gourdins cloutés, armes à feu, bien affûtés contre ceux que l’on qualifie du côté du pouvoir de dérangeurs. Mais encore, il y a à craindre une généralisation de cette forme de lutte qui procèderait d’un plan méticuleusement monté contre tous les originaires du Nord, plus exactement ceux de la région de la Kara qui fustigent la gouvernance de Faure Gnassingbé. Et cette crainte est d’autant plus légitime qu’un journal de la place avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur ce plan criminel.
 
Pour rappel, les étudiants réunis au sein du Collectif « Sauvons les étudiants » à Kara et qui sont pour l’essentiel des responsables de l’Union nationale des Elèves et Etudiants du Togo et luttent pour une amélioration des conditions d’études et de vie de leurs camarades, ont déjà reçu la visite de ces miliciens. Mais ceux-ci n’avaient pas opté pour le même mode opératoire. Ils avaient simplement choisi de provoquer des incendies chez leurs victimes.
 
Magnanus FREEMAN
 
liberte-togo
 

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